Aller plus loin

Tout le monde me dit que je suis forte ! Parce que je n’ai été arrêtée que 2 nuits.

Je suis retournée au travail la semaine suivante, parce que rester chez moi était pire que tout ! Je ne supportais plus ces nuits sans sommeil, où tout passe et repasse dans le cerveau.

Ma vie toute entière est changée à jamais ; la vie toute entière de chacun de nous.

Comment vivre dans cette peine, dans cette douleur ?

Je gère depuis si longtemps les difficultés dont la vie m’a fait cadeau, que celle-ci est une difficulté qu’il faut ajouter à la longue liste de mes malheurs.

Lorsque je regarde cette vie de misère, je ne fais ressortir que le bonheur que j’ai pu avoir, parce que je ne veux penser qu’à cela ; parce que je me suis toujours dis que chacun a ses petits problèmes, ou ses gros ennuis, et qu’il n’est pas nécessaire que les miens envahissent mon existence.

Je suis quelqu’un de dur, de pas facile ; parce que la vie endurcie ! Parce que surmonter les choses de la vie, ça se travaille.

Tout comme quelqu’un de battu apprend à encaisser les coups, j’ai appris à encaisser les coups que la vie me fait. Ils font toujours aussi mal, mais cette faculté à les encaisser est un conditionnement à la longue.

Tout le monde me dit que je suis forte, mais l’intérieur est brisé, détruit depuis longtemps. La vie que j’ai pu me faire prend toute la place dans mon cœur et dans mon esprit. Les moments de bonheur sont les seuls importants à mes yeux ; les seuls que je mets en avant chaque jour pour que la vie continue.

M’obliger à aller bien.

Me forcer à regarder le monde.

Me pousser à continuer la vie.

Juste pour aller un peu plus loin.