Lettre à l'absente
Décembre est le mois que je déteste !
Il fait froid, voir très froid. Et puis, c'est le mois de Noël. Je déteste ce mois ! Mais je me plie à la règle de fêter Noël.
Je m'applique à choisir les cadeaux, pour ceux que j'aime.
Mais en cette période, l'absence est encore plus vive, plus douloureuse.
Chaque jour le manque de toi est cruel ; là il est plus douloureux que jamais.
Tu manques à tout le monde. Le temps reste figé, et les souvenirs ne me suffisent plus.
Je voudrais tellement du concret. Je voudrais tant un dénouement à ton absence.
Je regarde les photos, et Dieu sait que j'en ai puisque c'est moi qui ai tous tes albums.
Je me suis décidée à ranger tes affaires hier. Papa a tes vêtements, moi j'ai tes souvenirs.
Deux grands sacs ; rien que deux grands sacs de photos, d'objets divers qui en temps normal n'auraient pas grande importance, mais que je vais garder précieusement, au cas ou …
Au cas ou quoi ? Je m'attends à quoi au juste ? J'attends juste quelque chose, sans savoir quoi, sans espérer plus. Je voudrais seulement que tu sois retrouvée.
Je n'arrive plus à espérer une fin positive. Depuis le début, j'ai du mal à l'imaginer. Te connaissant, il ne peut pas en être autrement, parce que je sais bien que jamais tu ne serais partie ainsi. Sans Tina, en nous laissant dans l'angoisse, dans le désarroi.
Tu nous manques tellement. Tu me manques tant.
Je me suis assise sur le lit, et j'ai ressortie tes objets, tes photos, j'ai mis ton écharpe mauve, celle que tu portes tout le temps dès que l'hiver est là. Et que je mets chez moi, lorsque ça ne va pas.
J'ai tout rangé, et j'ai mis les deux sacs sur la plus haute étagère du dressing de la lingerie. Celle où je n'accède qu'avec l'escabeau.
Je me suis allongée un moment, l'écharpe au cou, un peu de toi avec moi ; beaucoup de toi dans mes pensées, dans mon cœur.