Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les BlaBlas de Dame Papote
Visiteurs
Depuis la création 543 871
Publicité
Les BlaBlas de Dame Papote
Newsletter
12 abonnés
Archives
28 août 2014

Banquier poissonnier

Lorsque tu veux faire un prêt immobilier, c'est comme d'aller au marcher aux poissons ! Certes ce n'est pas à la criée, mais la méthode est identique. Tu regardes les étales, tu vois la fraîcheur du produit, tu compares les prix, et au poissonnier de t'appâter, comme quoi son produit « il est beau, il est frais, c'est le meilleur de la place. Le banquier sent meilleur, présente mieux, mais tout compte fait, c'est « tout-pareil ».

poissonix

Là, ou de poissonnier il passe à rapace, c'est lorsque tu viens re-négocier un prêt immobilier que tu as, parce que les taux ont baissé. Et que, en bon consommateur attentif à sont budget, et à ses finances, tu y vois ton intérêt à te retrouver avec un prêt à un taux quasiment divisé de moitié.

Donc, ni une, ni deux, rendez-vous  à la banque.

Hà .. tiens … ce n'est plus la même conseillère. Déjà, en tant que client, c'est une chose dont on a horreur, ce changement continuel de conseiller ; mais bon …

Lorsque tu es un client qui n'a jamais un seul problème sur ton compte bancaire, tu viens tout de même, particulièrement serein à la banque. Lorsque tu es un client qui en pleine crise réussi à faire des économies, tu viens à ta banque l'esprit plus que tranquille.

Lorsque nous avions acheté l'appartement, il y a 5 ans, nous avions eu droit au café dans le bureau, et le directeur de la banque était venu très gentiment nous serrer la main.

Mais ça .. c'était il y a 5 ans !

Hier, nous voici donc à la banque afin de re-négocier le taux d'intérêt de notre prêt. Et nous entraîner vers une économie pas négligeable, au bout du compte.

Après avoir détaillé le compte perso de Fabrice, puis notre compte joint, nous avoir glissé quelques compliments, nous avoir proposé quelques produits d'assurances et quelmques placements ; nous voici enfin à parler de l'objet de notre rendez-vous.

Premiers calculs de sa part … le taux qu'il nous proposait ne me convenait pas. Le taux actuel des prêts immobilier est à 2,06 % en conséquent, pas question d'un taux à plus de 2,1 ! Là, il nous annonce que « tout de même » … qu'une re-négociation de prêt « n'est pas si simple » … « qu'il faut étudier la question » … et que ça va « lui prendre du temps pour le faire »...

A ce moment là de notre rendez-vous, j'ai bien senti que ça allait dévier vers quelque chose qui n'allait plus me convenir. Deuxième calcul qui cette fois me convient pleinement.

Et là … cerise sur le gâteau : Il allait « soumettre cette proposition à sa hiérarchie » .. regarde encore son ordinateur, et me glisse « mais je vois que vos revenus ne sont pas sur ce compte ?  Par ma réponse négative, il me dit « c'est un peu gênant tout de même » …

Je lui précise alors que ça ne l'était pourtant pas il y a cinq ans, et que j'espère bien que ça ne va être l'objet d'une condition à la re-négociation de notre prêt, auquel cas nous ne pourrions voir ça, que comme un chantage et non plus une suggestion.

Il se lance alors dans des explications toutes mesurées, comme quoi il est aussi de leur rôle de faire fonctionner au mieux la banque, et me reparle des services qu'ils peuvent proposer et que nous n'utilisons pas, telles les assurances voiture, les placements etc …  et que re-négocier un prêt à un taux revu à la baisse est « bonne volonté de leur part », compte-tenu de la perte que ça va occasionner à la banque.

C'est à ce moment là que la conversation, bien que m'agaçant au plus haut point, est devenue intéressante. Lorsqu'en face de toi, ton interlocuteur prend des airs de suffisance remplis de supériorité, afin de parler d'un sujet dont il te croit particulièrement ignorant, et que tout compte fait, tu as suffisamment de connaissance sur la question afin d'avoir le répondant nécessaire pour contrecarrer les arguments qu'il avance.

S'en est donc suivit un échange respectueux, mais cependant bien clair et bien posé. Comme quoi certaines banques ont pour principe que le client doit être à la dévotion de sa banque à partir du moment où elle leur a accordé quelque chose, alors qu'il y a cinq ans, j'avais plutôt eu l'impression que eux, avec des clients qui comme nous, ne posent non seulement pas de problème, mais justement la font fonctionner, par le biais d'un prêt immobilier, et de certains services, avait une certaine relation plus privilégiée qu'un client continuellement en soucis sur son compte. Et que j'étais particulièrement surprise, au regard de nos comptes, qu'il puisse avoir l'argumentation qu'il tenait.

Bien entendu, la conversation a ensuite très gentiment déviée sur autre chose, et nous sommes ainsi ressortis avec une étude qui doit se faire au taux logique que nous demandons et aux conditions que nous souhaitons. Et là, mon Fabrice est très content que j'ai un caractère bien trempé, et un doigté dans la conversation …

Comme je le disais au début … pas la même odeur, pas la même allure .. mais ni plus ni moins un marcher aux poissons !  Qui me laisse un mauvais arrière goût ! Un très mauvais arrière goût même !!!

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité