La prison de Montluc

Lyon est une ville magnifique. Il n'y a pas à dire, j'y vivrai volontiers. Et les visites fréquentes que j'y fais pour voir ma Marie chérie, font que j'apprécie encore plus Lyon.

Cette fois, nous sommes allés visiter l'exposition faite du mémorial de la prison de Montluc. Chacun sait, chacun connaît plus ou moins la triste histoire de Montluc. Tout comme nous avons tous aussi entendu parler de Oradour-sur-Glane. Mais combien sont aller sur ces sites poignants à en pleurer. 

La France ne doit pas oublier ce passé si douloureux. Encore plus avec tous les conflits actuels qui nous font souvent penser à "pourvu que nous n'allions pas vers une nouvelle guerre mondiale". 

Alors, les commémorations restent importantes pour nous rappeler "plus jamais ça" ! Alors qu'il a été commises des atrocités contre un peuple, contre leur religion, aujourd'hui, c'est au nom d'une religion qu'on commet des meurtres gratuits et tout autant d'horreur. L'histoire devrait pour tant servir d'exemple, mais apparemment pas à tous ... 

Depuis 2010, la prison de Montluc est ouverte au public, après l'obtention de la protection du site, classé monument historique et après la réhabilitation du lieu, tel qu'il était à l'époque. 

Prison militaire bâtie en 1921, elle devint un haut lieu de douleurs et de peines à partir de 1942, lorsque les Allemands en font un lieu d'internement pour les résistants, les otages et la population juive, massée là en attente de leur transfère vers Drancy, puis vers les camps de concentration. 

Entre 8000 et 10 000 personnes passeront par la prison de Montluc. Beaucoup seront fusillés sur le mur où l'on voit encore les impactes de balles, et beaucoup d'autres, vivront dans des conditions abominables leur temps d'attente avant un éventuel transfère.

Chaque cellule mesurant 1,80 m  x 2,2O m . Soit 8 personnes dans 4 M2 ! 

Nous sommes allés à Montluc, nous avons visités, et nos coeurs étaient serrés, serrés .... 

Et c'est là que passera Jean Moulin, c'est là aussi que Klaus Barbie sera emprisonné (seulement) une petite semaine, dans une des cellules où il oeuvrait lui-même torturant et maltraitant les prisonniers, à volonté. 

Nous ne pouvions que continuer notre saut dans la passé de la seconde guerre mondiale "lyonnaise", avec le Centre d'histoire de la résistance et de la déportation. 

Cette exposition a pour vocation de rendre accessible à tous de pouvoir comprendre la persistance et l'impacte de cette guerre, dans notre société contemporaine. Et l'histoire de Lyon durant toute cette période. A travers des photos, des témoignages, et des objets de collection. 

Et le plus poignant, la projection des moments forts du procès de Klaus Barbie, en 1987. Lorsque j'étais scolaire, et que nous abordions la seconde guerre mondiale, nous avions la projection du film "nuits et brouillard" ; le film que j'ai vu devrait être ajouté au programme scolaire. Pour que nos enfants ; ceux là même qui sont l'avenir du tout un pays, puisse garder en mémoire des évènements qu'ils n'ont pas connu, mais qui malheureusement font partie du passé de temps de gens.