Mon incorrigibilité

Prendre plaisir à écrire c'est souvent user d'antanclases, au risque malheureusement d'assoter le lecteur. Mais il est clair que certains brandillent d'impatience à la sortie de quelques ouvrages biaiseurs, qui donnent un ton de vérité historique à ce qui n'est que vulgaire romance. Nous nous conjouissons lorsqu'un récit nous mène jusqu'à notre couchée et nous fait patienter jusqu'à ce que Morphée arrive à nous enlacer, à la simple condition que nous ne nous trouvions point en pleine curation d'insomnie récurrente, qui risquerait fort de nous frapper d'ébaudissement avant l'heure. 

Laissons de côté l'euphuisme du temps passé, sans pour autant donner la place aux friponneaux du langage moderne et ne gaminons pas sur tant de valeurs perdues. 

Chaque années, certains indévots nous affublent de la mort de tant de jolis mots de notre dictionnaire, que nous n'usitons plus depuis longtemps, tant et si bien que nous ne nous souvenons même pas de leur signification, si encore nous l'avons sue un jour. 

Je voulais une dernière fois indulgencier comme il se doit un chapelet de mots que nous ne verrons plus dans les écrits, sans pour autant jouer les larmoyeuses. Même si un masticatoire aurait ici été très approprie pour me faire décompresser face à cette hécatombe.

Certains mots de "verlan" entrent avec autant de panache qu'on monseigneurisait au temps jadis, alors que ça ressemble plutôt à un contrat mohatra. Nous resterons nicodème malgré tout sur cette triste constatation, et poursuivrons nos écrits opulemment. 

Je voulais juste devenir patelineuse, le temps d'un petit "post" dédié aux mots disparus dernièrement du  dico.