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21 septembre 2015

La guillotine

 

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La guillotine, instrument des exécutions capitales sur plus de deux siècles, est souvent assimilée à la révolution française ; il est difficile de réaliser qu'à la base, la guillotine puise sa source dans une idée humanitaire. 

En Décembre 1789, à la tribune de l'assemblée constituante, le Docteur Guillotin, propose de donner la mort à tout condamné, à l'aide d'une  machine dotée d'un mécanisme fiable, rapide et efficace. 

Il faut savoir, que jusqu'à cette date, les condamnations à la peine capitale étaient  réalisées  selon  la nature du crime, avec aussi, un degré d'importance dans le rang social.

Ainsi, certains étaient décapités à la hache, d'autres pendus, ou roués de coups ou bien encore écartelés.

Et sur la question des décapitations il faut bien réaliser que lorsque vous n'étiez pas aristocrate (les seuls à avoir la "chance" d'être décapités à l'épée ; vous étiez remis entre les mains d'un bourreau, plus ou moins habile dans sa profession.  Et qui, très souvent se donnait du courage à l'œuvre qu'il devait accomplir, à grandes rasades d'alcool. Ce qui donnait lieu à des décapitations toutes aussi horribles les une que les autres ; dont certaines restent dans les annales de la barbarie. 

Ainsi donc, ce bon député Joseph Guillotin, médecin et philanthrope, veut-il rendre plus humain l'acte suprême de la condamnation à mort. 

Son projet est accueillit sous l'hilarité générale. Et il faudra attendre plus d'un an avant que le sujet ne revienne sur le tapis des débats de l'assemblée. A la demande du bourreau officiel de l'époque Charles-Henri Sanson, (On était bourreau de père en fils et la génération des Sanson dura de 1675 à 1847 où le dernier bourreau de la famille sera révoqué en raison de son homosexualité) qui explique dans un rapport que les exécutions capitales entraînent une telle fatigue du matériel et de l'homme, qu'il est difficile de réaliser plusieurs exécutions à la suite. Soit en raison de la lame de la hache qui ne tranche plus ou en raison du geste qui n'est plus précis. 

Guillotin et Sanson s'affairent alors à  réaliser le projet de la machine révolutionnaire qui réalisera sans faillir, les exécutions capitales. 

Après maintes idées, voici que se dressent les plans de ce qui devrait rendre la mort plus décente et bien moins douloureuse pour les victimes. D'abord pensée avec une lame arrondie, il est finalement décidé par le docteur Louis, médecin légiste officiel de l'époque, que la lame serait encore plus efficace en étant biseautée. 

Et le 17 Avril 1792, la décapitation de brebis, et de cadavres est une réussite qui va faire de cet engin baptisé Guillotine, l'objet officiel des condamnations à mort. 

Sous la révolution, 2918 têtes seront ainsi passée à la Guillotine. 

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Qui à la base était donc l'idée  humanitaire d'un médecin,  afin d'éviter des souffrances atroces aux condamnés. La dernière utilisation de la guillotine date de 1977.

 

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