Bien dans mes charentaises
J'aurai tué pour retrouver une activité professionnelle ! (façon de parler) tant l'inactivité m'est insupportable.
N'étant pas dans le monde de Oui-oui,je me doutais bien qu'il allait falloir une adaptation, et recommencer à zéro. Tout ! Parce que tu recommences tout à zéro lorsque tu changes de travail.
Tu n'arrives pas avec tes gros sabots … sinon ça ne marche pas.
Donc, j'ai enfilé mes baskets afin de mieux comprendre, et tracer sur les pas déjà mis en place.
Après une année j'ai maintenant quitté mes baskets pour retrouver mes charentaises ! Parce que je veux absolument être bien dans mon travail. Et quoi de mieux que des charentaise ?
Le soucis, c'est de se faire marcher sur les pieds par des chaussures de sécurité, lorsque toi tu es en charentaise !
Et Dieu sait que beaucoup ne travaillent qu'en chaussures de sécurité !
Difficile de faire comprendre à ces personnes là, qu'elles ne sont pas obligées d'être en permanence en chaussures de sécurité ; et qu'elles pourraient aussi voir autre chose. Sans forcement se mettre directement en charentaise, elles pourraient aussi tenter l'escarpin .. ou le mocassin …
Mais il y a aussi un facteur d'habitude. Si bien qu'à force d'être en chaussures de sécurité pour mieux écraser les charentaises, on ne conçoit plus le travail autrement.
Et à moi, d'éviter qu'on ne vienne m'écraser les pieds.
Dur monde du travail ? Ou bien je découvre un univers qui m'était inconnu ?
C'est plutôt ça au final ! De passer d'un secteur entièrement tourné vers l'aide aux autres, où la concurrence n'y a pas sa place ; parce que tout le monde est en charentaises, ; à un secteur où des personnes sont avides de reconnaissances et de pouvoirs et ne se déplacent qu'en chaussures de sécurité, marque un monde dans lequel il faut apprendre à évoluer. Ou alors qu'il va falloir quitter …
Mais comme nous sommes plusieurs en charentaises … nous dansons entre nous … et dans nos danses folles, non seulement nous ne nous parchons jamais sur les pieds, mais nous pansons aussi les petons écrasés par les vilaines chaussures de sécurité ...