Hamilton

Comment a-t-on pu encenser ce type ? 

Bon d'accord, dans les années 76 ...80 faire reconnaître la pédophilie n'était pas une mince affaire. 

Alors que la justice elle-même mettait systématiquement en doute les paroles des enfants victimes. Alors que les cellules psychologiques étaient totalement inexistantes pour les victimes, et qu'elles se retrouvaient confrontées à leurs bourreaux si elles osaient porter plainte, on peut comprendre que ce gros pervers s'en soit tiré sans trop de problème. Qu'il ait été idolâtré durant ces années ... on peut encore le comprendre. Mais après ? 

Lorsque la pédophilie a enfin eu une reconnaissance auprès des enfants qui devenaient enfin des victimes aux yeux de la loi, comment se fait-il que rien n'ait été rétroactif ? 

Pourquoi personne , parmi les mamans qui avaient fait poser avec fierté leurs très jeunes filles, sur ces clichés devenus célèbres, ne s'est un jour posé la question ? 

Je lis dans Paris Match, Elisabeth de la Troche qui explique "c'était un enfant. Certes il avait  un amour des  très jeunes filles, mais jamais il n'a été violent, c'était un être délicat." Je crois rêver ! N'est-ce pas là toute la stratégie des pédophiles : douceur et amour .... pour que leur plaisir et le supplice de l'enfant durent le plus longtemps possible. Jusqu'à faire valoir auprès de l'enfant que tout est normal dans cet acte abjecte ! Ce qui serait impossible avec la violence. 

Déjà, même dans ses photos, il a eu cette même stratégie, si on y réfléchis bien. Le flou hamiltonien a tout d'abord été proposé sur des natures mortes.

Puis est sorti son album  "la danse"  axé sur la danse  classique. Tutus et chaussons ... et où on commence quelques nus, de ci delà ... les nus ne sont venus que plus tard. Et sont restés ensuite sa passion unique. Nous pouvons comprendre que l'anesthésie a été générale tant la stratégie est rodée ... mais ensuite ? Après ? Plus tard ? 

Et ce pervers a atteint l'âge de 82 ans ? Combien de victimes en 60 ans ??? 

Je pense aussi que son suicide signe ses aveux, et qu'un pédophile est mort. 

Quel soulagement ! Mais quelle déception pour ses victimes, qui enfin, commençaient à se libérer du fantôme du passé. 

Je les plains du fond du coeur, car elles resteront sur quelque chose d'innachevé qui ne leur apportera jamais  autant de paix qu'une condamnation leurs aurait procurées.