Edito de campagne #10

19 décembre 2019

La cause des femmes

Depuis quelques temps, la cause des femmes est enfin entendue ! Il en aura fallu du temps sans que rien ne se passe .... Il en aura fallu des victimes et des victimes, pour qu'un beau jour, le fait d'hiver devienne cause nationale !

Combien de femmes violées, combien de femmes battues ? Combien d'années perdues ?

Mais j'ai envie de dire, peu importe maintenant ... parce que plutôt que de se tourner vers ce temps passé, regardons plutôt vers ce grand pas de fait.

J'ai fais partie de ces personnes qui pensaient que certaines fois "la fille l'a bien cherché" par sa tenue vestimentaire, son comportement .... que la femme battue n'a qu'à quitter son mari ... Que si elle reste ou revient, c'est qu'elle le veut bien. Je faisais partie des + de 60% d'abrutis qui ne voient pas plus loin que ça.

J'ai honte d'avoir un jour pensé ça. Je regrette un conditionnement social voir familial, à ce type de pensées ; de raisonnement.

J'ai commencé à évoluer au fil du temps, mais ma formation en victimologie m'a vraiment permis de comprendre que seul le fait compte. Et qu'il y a tout un processus social qui mène à ce type de jugement infondé.

Depuis, je suis une fervente défendeuse des droits de toutes les femmes victimes.

Je trouve honteux que ce soit les femmes victimes de violences, qui doivent quitter précipitamment le domicile, souvent avec leurs enfants, et sans effets personnels. Je trouve dommage qu'il n'y ait pas comme aux états unis des comparution immédiates 24/24. Des injonctions immédiates. Des systèmes de protection plus poussés pour les victimes de violences conjugales.

Mais nous sommes en France.

On reconnaît enfin le statut de victimes, aux mères de familles ; mais on met peu d'éléments en place pour les protéger. Les foyers d'accueil d'urgence sont surchargés, et les places sont rares. La police est limitée dans ses interventions, et surtout dans la suite à donner en urgence, pour la victime.

On attend toujours des décisions de l'état, mais il devrait y avoir des décisions locales de prises avant tout. Il ne s'agit pas de se contenter de donner des subventions aux associations en place ; mais il faudrait donner une place réelle aux actions. Aux projets allant dans ce sens.

Cholet n'est pas à la ramasse sur cette question ; mais peut faire plus que ce qui est fait actuellement. Il faut non seulement s'en donner les moyens, mais en premier lieu, s'investir dans la question.