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Les BlaBlas de Dame Papote
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4 janvier 2010

8 Mois

 

243ème jour / 37ème semaine / 8 mois b_21

 

 

8 mois !!!! Je n'arrive pas à réalise que cela fait déjà 8 mois.

8 longs mois, qui pourtant sont passés si vite !

 

J'ai espéré, j'ai attendu. Mon téléphone toujours à portée de la main au cas ou .

Au cas ou tu appellerais, au cas ou on m'appellerait pour me dire que tu as été retrouvée.

J'ai attendu et tellement espéré !

Mais après ces 8 mois, je n'y crois plus. J'espère tout de même encore, sans trop y croire.

Parce que après 8 mois, je sais que si tu étais vivante, jamais tu ne nous aurais laissé ainsi.

Si tu avais la possibilité de venir, de revenir, tu le ferais.

 

Il y a eu le doute, il y a eu l'espoir. Il y a eu la négation, il y a eu les certitudes. Il y a tant de questions et si peu de réponse. Il y a tant de peine, tant de douleur, tant d'inquiétude, tellement de chagrin, tellement de larmes, que le temps qui continu à passer, fait s'installer encore plus le vide, qui augmente.
J'ai l'impression que les choses vont rester ainsi, que nous ne saurons jamais.
Que la vie va devoir continuer avec ce vide, avec cette absence à laquelle je n'arrive pas à me faire une raison, et que la source de mes larmes qui ne connait plus que la crue, ne s'assèchera jamais.

Je n'y crois vraiment plus, j'espère pourtant encore quelque chose sans y croire vraiment.

 

8 mois, c'est tellement long sans toi, sans ton rire, sans t'entendre, sans te voir.

Je voudrais tellement savoir, juste savoir.

Et je me dis que nous ne saurons jamais.

Je suis passée de l'inquiétude à l'espérance, puis à la résignation.

 

Si rien n'était fait, si rien n'avait été entrepris, j'en voudrais certainement à la terre entière.

Mais là, tout a été mis en œuvre, tout a été fait de façon impeccable par la police, par la procureur de la république, par le juge, par les médias, par les gens, par nous tous.

 

C'est sans doute aussi pour cette raison que je n'ai plus tellement l'espoir de quoi que ce soit.

 

 

J'ai au cou ton collier, dans ma tête ton image, et dans mon cœur toi. Vous cinq, tes frères; tes sœurs et toi.

Et le temps va se poursuivre ainsi, et la vie va continuer son chemin, et je vais continuer sur le chemin de cette vie meurtrie à jamais.

Je ne saurais sans doute jamais, mais à jamais je t'aime mon bébé.

 

 

 

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