La crise existentielle
Le temps passe inexorablement pour tous. Les enfants sont les premiers signes du temps qui passe. En fait, ce sont les enfants qui nous font voir régulièrement que le temps passe, les années qu'ils prennent, les choses qu'ils font dans leur vie qui avance, et qui nous montre encore plus à quel point nous vieillissons.
Il arrive un moment dans la vie, où le temps qui passe devient une évidence. Sans pour autant en devenir un traumatisme non plus, mais à un moment donné, nous le voyons comme le sablier qui s'égraine sans discontinuer.
Et lorsque l'on prend conscience de ce temps qui passe, l'actualité devient toute différente, de même que les priorités.
Et on en devient égoïste. Malgré tout l'amour et l'affection que l'on peut porter aux autres, la priorité en devient MOI, avant le reste.
Et c'est normal en fait, après une moitié de vie consacré aux autres, il est temps un peu de penser à soi !
A partir du moment où cette évidence prend toute sa dimension dans le cerveau, s'en suit des remises à niveau existentielles.
Je suis en, plein dedans ! (Bon, j'en ai pris conscience, c'est déjà une bonne chose, en même temps, je suis comme Obélix, j'ai dû tomber dedans lorsque j'étais petite !)
Mais c'est que j'en deviens chiante au journalier, et je m'en rends compte. Et qui en pâtit ? Et bien celui qui partage mon quotidien forcement ! A savoir Fabrice !
Jamais contente, toujours en recherche d'un truc (qui n'existe pas vraiment en plus) et quoi qu'il se passe, ça me gave. Quoi que je fasse, je fini par trouver que ce n'est pas assez. Quoi qu'il fasse ça me convient rarement.
Je ne suis qu'une ingrate en fait, parce que Fabrice, tout sale caractère qu'il puisse avoir (quelque part, je dois le surpasser dans ce domaine) fait absolument tout ce qui lui est possible de faire afin que je soi bien. Comme je le précise, « tout ce qui lui est possible de faire », c'est à dire, en fonction de ses principes, de son fonctionnement et de ses idées ; et moi, et bien je trouve qu'il y a de sérieuses lacunes dans ses possibilités. Alors qu'en fait, bien des nanas envieraient ma position. C'est vrai, et j'en ai conscience. (bon, en même temps, bien des hommes envieraient la sienne ! Hein !!)
Toujours est-il que je prends conscience, que ça ne doit pas être drôle pour lui tous les jours ; parce que, quand je m'y mets .. (fiou ….)
Alors en fait … comme j'ai pris conscience de ça, je vais maintenant devoir atténuer ma crise existentielle ! Heu .. (je réfléchie, là...) Je me dis, que ok... je ne dois pas être facile tous les jours ; que ok... des fois mes mots dépassent mes pensées (en fait non, mes mots ne dépassent pas mes pensées, mais heureusement que je ne mets pas toujours à exécution ce que je dis).
Il faut donc que je fasse quelque chose pour améliorer la situation !
Et bien voilà .... je sais ... Lui faire prendre conscience qu'il a fait le choix de vivre avec une emmerdeuse et qu'en fait il n'a pas besoin de me faire une crise existentielle pour ça !!! Voilà !
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