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Les BlaBlas de Dame Papote
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7 juin 2013

Victime des autres et bourreau de soi-même

 

Pendant longtemps, j'ai lutté. Du mieux que j'ai pu. Comme je l'ai déjà dit, je me suis raccrochée de toute ma volonté (et Dieu sait qu'elle est grande cette volonté) afin de continuer à trouver un intérêt à ma vie brisée.

Mon boulot, mes amours, mes chéris, mes deux trésors et mes amis. Mes bouées de sauvetage, là où mon navire à coulé !

Il m'aura fallu 4 ans pour réaliser, et surtout accepter une réalité. Être une victime.

Pour moi, c'est Bérénice qui a été victime de quelque chose. Obligatoirement ! Et je ne suis que la maman d'une jeune femme victime de quelque chose (de quelqu'un) qui l'a fait disparaître.

Le chagrin, la peine, la douleur, le déchirement (il n'y aura jamais de mots assez grands pour décrire tout ce ressenti) ne sont que la suite logique de ce qui a pu lui arriver à elle.

Et je ne voyais la situation qu'à travers elle. Ce qui a pu lui arriver ; ce qu'elle a pu vivre, ce qu'elle a pu ressentir. Son absence, son manque ….

A cela, s'est ajouté mon problème professionnel. Un reclassement envisagé, pour raison médical, après m'avoir humiliée, traînée dans la boue ; mise en doute sur mes valeurs professionnelles et sur mon intégrité. Bien entendu, que de façons verbales ; comme on sait si bien le faire dans le harcellement moral. Mais là aussi, j'ai lutté ; ne voulant pas reconnaître cela.

La psychologue que je vois, et l'étude de la victimologie ; m'ont fait comprendre et accepter deux choses : 1- que le plus important est certes, Bérénice ; mais qu'au delà de ce qui a pu lui arriver, nous sommes tous, sa famille, victimes de sa disparition. Et 2- qu'on n'est jamais la cause d'un harcellement, mais qu'on en est toujours la victime ! Victime des autres, et surtout bourreau de soi-même !

victime2

Le plus dur était d'accepter de reconnaître pour moi, cette position de victime. Sans doute parce que c'est accepter de vivre quelque chose que je ne peux contrôler. Je suis, maintenant passée au stade de l'acceptation de la situation. Je ne compte pas pour autant, m'installer dans cette position. Mais déjà, l'accepter, c'est revoir les mêmes situations sous un jour différent.

Ce n'est, bien entendu, pas ça qui aura un impact sur le fait de retrouver Bé. Ce n'est pas ça non plus qui me fera accepter de gaité de cœur, de subir un changement professionnel. C'est juste accepter la peine et la tristesse qui m'entoure chaque jour ; et comprendre pourquoi, certains soirs, je forcerai bien le destin afin que tout prenne fin.

Parce que, lorsque tu es victime ; tu n'as plus de repère, tu ne vois plus d'avenir tel que tu l'imaginais avant, puisque plus rien n'a de sens. Depuis quatre ans, j'essaie de maîtrise encore, un temps soit peu, quelque chose …. depuis un an, la dépression qui a éclaté, a encore plus perturbé ce qui restait de cette vie. Depuis six mois, j'ai carrément abandonné ! Et là, maintenant, mon cerveau accepte enfin de comprendre le pourquoi. Avec toutes les conséquences psychologiques qu'il y a chez toutes les victimes. Il en aura fallu du chemin, afin que je retrouve quelques repères ; et la route est encore longue !

 

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Commentaires
P
un jour, nous parlerons Dame papote.. un jour... au plus je lis votre blog, au moins je me dis que c'est "par hasard" que je vous ai ai trouvé dans Google en cherchant...tout à fait autre chose !
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