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Les BlaBlas de Dame Papote
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5 août 2013

Mythomanie

Il y a quelque temps, j'avais fait un post sur la mythomanie.

Je reprends donc le sujet. (Le stage de quatres semaines que j'avais fait pendant mes études, en HP et la formation en victimologie ont largement éclairé ma lanterne sur la question)

Explications psychiatriques :

La mythomanie, également désignée par le terme de «Pseudologia fantastica» ou « mensonge pathologique », désigne chez certains psychiatres comme dans le grand public une propension au mensonge compulsif.

Ce comportement a été décrit pour la première fois par le psychiatre Anton Delbruek en 18912. Le terme a été réutilisé en 1905 par l'aliéniste Ernest Dupré pour entre autres décrire un des traits de l'hystérie. Il désignait ainsi une « tendance constitutionnelle présentée par certains sujets à altérer la vérité, à mentir, à imaginer des histoires (fabulations) enfin à imiter des états organiques anormaux » qu'il voyait comme des simulations, d'où le lien à l'hystérie. (doctissimo)

La mythomanie peut être décelée chez l'enfant, Dupré l'ayant décrit de manière détaillée, censée évoluer plus ou moins naturellement vers une meilleure appréhension de la réalité, alors que la mythomanie de l'adulte peut s'associer à l'hystérie, à d'autres  névroses, aux perversions ou même aux  psychoses. En psychiatrie, et à part pour Dupré, la mythomanie est rarement considérée comme un symptôme isolé, et n'est pas non plus une pathologie psychiatrique à proprement parler. Ce qui fait que le concept est la plupart du temps traité en association avec les autres troubles auxquels elle est associée.

Le terme n'est plus beaucoup utilisé en psychiatrie. Il n'existe pas dans les dernières classifications. Les recherches actuelles sur les syndrômes de conversion,  montrent que cette pathologie fonctionnelle cérébrale est différente d'une simple simulation.

Le mensonge désigne l'acte de donner intentionnellement une fausse information. Certains individus le font même sans exprimer aucune crainte. Le mensonge pathologique peut avoir des effets néfastes (faux jugements notamment) dans la vie de l'individu et de son entourage. Le mensonge excessif est communément perçu chez les patients atteints de troubles mentaux. 

mensonge

 

Il existe de nombreuses conséquences chez les patients qui mentent d'une manière abusive. Suite au manque de confiance qu'apportent ces mensonges, l'entourage du patient peut perdre confiance en la personne.

Explications psychologiques :

La mythomanie se retrouve très souvent chez les jaloux compulsifs. Car ils ont un besoin irrationnel d'entretenir leur jalousie, et inventent ainsi des situations.

Ce qui différencie le « simple » menteur, du mythomane, est tout simplement que son mensonge deviendra réalité dans son cerveau « perturbé ». Et qu'il sera très convainquant auprès des autres, sur ses affirmations. Devant être, obligatoirement, le héros ou la victime de ses affabulations.

Pour Serge Tisseron, le mythomane est une personne qui ne fait rien d'autre que de raconter des choses auxquelles il croit, et qui doit absolument le faire croire aux autres ; à ses proches en particulier. Il a un besoin vital de la réaction  de son entourage. Plus il garde de crédibilité, plus il s'enfonce dans des mensonges sans fin. 

Repérer un mythomane n’est pas chose facile. Sinon être très attentif à leurs dires, car ils arrivent à créer des doutes à certains moment. Il faut être très vigilant pour en déceler les symptômes. Car le rouage du mensonge est bien ficelé et très bien maîtrisé. 

Très sociable, le mythomane a besoin de parler et d’être écouté. Pour qu’il puisse croire à ses inventions, il a besoin que les autres les acceptent. Devons-nous aller jusqu’à faire semblant de croire à ses  fabulations ? Si on repère les mensonges de la personne, il faut évidemment lui faire part immédiatement de son scepticisme. Sans public, le mythomane peut en arriver à se calmer.  Mais la raison n'a que peu de prise sur ces sujets.  C'est ainsi que très souvent, les gens de l'entourage même de la personne, le décrivent comme « exagérant les faits »; et finissent par dire qu'ils savent depuis longtemps que la personne à quelques problèmes avec la réalité. Il faut donc en parler à des personnes qui sont extérieures à la situation. Car il est pire que tout de laisser une personne atteinte de ces trouble, poursuivre dans ce sens, sous prétexte "qu'on ne veut pas s'en mèler".

Il faut bien avoir conscience de la gravité de la situation pour la personne elle-même, tout autant que pour son entourage. Les mythomanes pouvant en arriver à des extrémités dangereuses, pour eux tout autant que pour les autres. 

*****

La raison qui fait que je revienne sur la mythomanie aujourd'hui, est tout simplement que dans ma vie, j'ai eu à faire à deux personnes mythomanes. Dont une que j'aimais particulièrement. (Comme je faisais encore mes études, j'avais eu plusieurs cours sur les troubles psychiatriques, et un stage en HP) Lorsque je l'ai mise face à son problème (il m'a fallu tout de même plusieurs années afin de pouvoir le faire) cela a créé une rupture définitive de sa part. Du jour au lendemain, elle est partie à l'autre bout de la France, reconstruire une nouvelle vie où elle a mis en place de nouveaux mensonges et de nouvelles affabulations. Parce que le mythomane fuit systématiquement ce qui le ramène à la réalité, et surtout ceux qui le ramènent à cette réalité. Sauf si tout un ensemble de personnes lui expriment clairement leur certitude de ce trouble. Il acceptera alors peut-être de se faire aider et soigner. 

Une autre fois, au travail. Nous avions une collègue qui souffrait de ce trouble de la personnalité, et elle a causé bien des dégâts au sein même de son entourage professionnel. Une fois mise face à la réalité par la direction et par ses collègues, un calme évident est enfin revenu, puisqu'elle n'avait plus de public attentif à ses dires. Elle avait focalisé sur une collègue à la réussite sociale, familiale et professionnelle (normale, rien de plus) , mais qu'elle enviait particulièrement. Au point qu'il lui fallait absolument détruire cette personne. Aussi racontait-elle à tous, des mensonges énormes la concernant. Comme les mensonges avaient tout de même une base de vérité, aussi petite soit elle, ils restaient souvent crédibles aux yeux des autres. Il a fallu un travail d'ensemble, et de longue halène ; afin qu'elle en arrive à ne plus mentir sur tout et surtout sur tout le monde. 

Là, est entré, il y a quelques temps, dans nos vies, un gentil garçon. Très tôt, j'ai commencé à avoir des doutes sur ses dires, et des certitudes de mythomanie le concernant ; mais en même temps, je ne connais que trop leurs propres souffrances, et celles qu'ils finissent par infliger aux autres. J'ai essayé de lui venir en aide indirectement, en lui conseillant de voir un psychiatre. Mais face à son comportement agressif, et ses mensonges qui persistaient, j'ai très vite renoncé. Sans doute parce que psychologiquement je n'étais pas non plus dans une phase d'aide, mais surtout aussi parce que la destruction qu'il a rapidement mis en place ne me concernait pas directement, mais un de mes enfants.

Alors, dans ce cas,  bien plus radicale que conseillère ; j'ai préféré sauver mon  bébé  que venir en aide à ce garçon.. Sa mythomanie n'est plus un secret pour personne en fait ; car beaucoup s'interrogeaient sur des affirmations tellement énormes, qu'elles n'étaient pas  crédibles. Des achats immobiliers fantômes (depuis quand une banque accord-t-elle un prêt immobilier, sans bien immobilier ?) ; des promotions professionnelles fictives (promotion de poste signifiant 200 € mensuels en plus, pour lequel, la semaine suivante, il donne sa démission) ; des relations amoureuses innexistantes (une relation de 3 ans, qui tout compte fait n'a duré que deux mois à peine)  ... Une jalousie violente, étouffante ... qui gonflait de jour en jour de façon irrationnelle. Et tout ceci est apparu au grand jour pour tous. Famille et amis, car là où il n'a plus été crédible auprès de personne, c'est lorsqu'il s'est évertué à vouloir détruire l'image de mon fils auprès de notre propre famille, (moi, ma cousine, ma nièce, ma belle-fille .. toujours sous le sceau du "secrêt" qu'il dévoilait pour le bien de mon fils ...) et des amis de ce dernier, en racontant des faits totalement déformés (comme venant dire qu'il va donner de l'argent à mon fils "pour qu'il s'en sorte" alors qu'en fait c'est de l'argent qu'il lui doit, ayant vécu à ses crochets quelques temps ...) ; ou en venant dévoiler ses problèmes de santé ; et surtout, en venant le frapper en public, sans aucun motif, sinon un "simple" agacement de sa part lors d'une soirée. 

Il n'était pas question que je laisse mon enfant aux mains de ce personnage, aux allures de "gentil garçon" ! Qui depuis, menace tout le monde de procédures judiciaires. (là aussi, une particularité du mythomane, paraître très procédurié, et clamant à qui veut l'entendre qu'il a "eu son avocate" soit au téléphone, soit par mail ; et qui lui a conseillé .... etc etc .. (ni plus , ni moins ce qu'on voit uniquement pour millionnaires dans les films américains,  et qu'il est impossible de faire en France,  mais qu'il prend pour du réel  !)

J'espère seulement que maintenant, il arrivera à se dire qu'il peut encore se sauver tout seul. Que plus personne n'est dupe de son sérieux problème, et qu'il a la solution à portée de la main, s'il s'en donne la peine. Parce que toute personne ayant des troubles psychiatriques ; ne peut que se féliciter de s'en sortir. Il y a une solution à tout problème ; à son entourage proche aussi, de prendre la question  à même le corps, et de l'aider au mieux. Plutôt que de fermer les yeux. Que chacun lui dise clairement qu'ils ne marchent plus dans son foctionnement mais que ça ne les empêchent pas de l'aimer, et surtout de l'aider. 

Au milieu de ses problèmes de  mythomanie, se trouve un gentil garçon. J'en suis persuadée ... à lui maintenant, de se faire soigner de ce problème qui ne peut que lui nuire dans l'existence.

Et le premier conseil que je vais lui donner ... qu'il n'approche plus mon fils d'aucune façon que ce soit. Car là où il a eu grand tord, c'est que mon fils, est reconnu pour ses qualités humaines, sa gentillesse et son honnèteté. Il a certes des défauts ; mais les dires ont tout de suite semblé énormes aux gens. Tout compte fait, ce pauvre garçon s'est grillé tout seul auprès des autres. Chacun mettant les dires mensongers sur le compte d'une séparation mal vécue. Maintenant, chacun sait exactement à quoi s'en tenir. Et comme le milieu gay est particulièrement "cancan" ... le tsunami déclenché, ne renversera qu'une personne : celui là même qui a voulu nuire à l'autre par des mensonges.

 

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Commentaires
M
Petit complément, suite aux nombreux mails (8) que j'ai reçu en PV, qui me disent à quel point j'ai raison sur ce pauvre garçon (semble-t-il, bien connu de tous pour ses mensonges)<br /> <br /> Je n'entamerai pas ici une guerre qui ne m'intéresse absolument pas. <br /> <br /> C'est une expérience parmi tant d'autres, que je voulais relater. Donc, ce ne sera pas suivit d'autre post.<br /> <br /> Le plus important pour moi était de sauver mon bébé ; c'est chose faite. Il est de nouveau épanouie, bien dans ces tongs. Nous le retrouvons pleinement. Ses amis, sa famille ; tous ceux qui l'aiment.
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