Faire chanter les chiffres
En France, nous aimons particulièrement compter les morts ! Jamais les vivants. Chaque chose est annoncée de façon catastrophique. Parce que les personnes interpellées par une annonce, ne viendront pas faire la part de choses, et prendront l'annonce telle qu'elle va leur arriver.
Deux versions d'un même événement :
1- Un train de 150 voyageurs a déraillé près de Paris. 134 personnes sont sorties indemnes de cet accident, mais malheureusement, 16 n'ont pas eu cette chance.
2- Un train déraille près de Paris, 16 morts ! Même information, mais qui n'aura pas la même portée selon qu'elle soit annoncée d'une façon ou de l'autre.
La mort fait partie intégrante de la vie. Mais socialement, elle est devenue quelque chose de tabou, quelque chose à reculer autant qu'on le peut, et à comptabiliser de façon négative. Bien sûr, il n'est pas question d'en faire quelque chose de positif, mais pourquoi n'est-ce pas tout simplement neutre ? Pourquoi la mettre systématiquement en avant ?
Si nous prenons les chiffres de la Covid : Des chiffres quotidiens qui sont matraqués sur les écrans d'une télévision regardée par tous, à des heures de grande écoute, qui n'ont d'autre but que de nous conditionner à avoir peur.
Entre le nombre de décès "depuis le début", le nombre de décès ces "dernières 24h", le nombre de nouveaux cas, le nombre des hospitalisations, celui des personnes réanimation, sans parler du taux d'indice ; tout est fait pour entretenir le trouble, au point que la population en arrive à ne même plus remettre à leur juste place, tous ces chiffres qu'on fait chanter, selon la chanson qu'on veut mettre dans la tête.
Imaginez une annonce avec les chiffres suivants : Depuis le début de la pandémie, 66 561 378 habitants en France sont toujours en bonne santé, et ont la chance de ne pas être touchés par la Covid. Nous constatons seulement 3 385 622 cas de personnes contaminées, avec seulement 80 443 décès. Si ce nombre est en augmentation, la France reste cependant avec un taux de 9.1 , comme les années précédentes.
Il est clair, qu'en mettant les mêmes chiffres dans un autre sens, l'impact serait différent, et n'aurait pas le but recherché : Bien avant de mourir, on fait d'abord, mourir de peur la population ! Une population conditionnée à avoir peur de mourir !