En bonne santé
On tacle facilement la COP, sur laquelle les puissances du monde discutent, sans pour autant prendre des décisions radicales et immédiates ; préfèrent leurrer le monde de décisions qui s'échelonnent sur des décennies.
Mais dans le même registre, la santé n'est pas mal non plus.
On nous matraque de spots sur "bouger et manger 5 fruits et légumes par jour" au sein d'une société de malbouffe perpétuelle.
Pire encore ; on veut faire croire à la population que la santé est une des priorités, alors qu'en réalité, les gens en bonne santé ne sont absolument pas rentables pour la société !
L'exemple le plus flagrant : le tabac ! Tabac, qui fait des ravages, mais dont à aucun moment, il n'est question de supprimer purement et simplement la consommation. Pourtant, la prohibition du tabac aurait été une bonne idée. Seulement, les enjeux sont trop importants. Alors certes, des personnes motivées font des propositions depuis des années, pour stopper le fléau ; mais le frein est pourtant toujours bien présent. Les intérêts priment avant out !
D'abord, les taxes qui reviennent à l'État. Donc, la solution, pour montrer tout de même que quelque chose est mis en place ; est d'augmenter le prix. du paquet de cigarettes. Le seul but n'étant absolument pas d'enrayer la consommation du tabac, mais bien de rentabiliser au maximum l'argent que ça peut rapporter aux caisses de l'État ! Cette hausse des prix, ajoutée à un remboursement en partie des traitements de substitution, a tout de même permis un léger recul de la consommation de tabac, pendant quatre ans.
Depuis 2019, ce n'est plus le cas, selon Santé Publique France.
Mais qui se rend compte qu'enrayer le tabagisme aurait de si fortes conséquences sociales ; qu'il vaut mieux encore le laissé proliférer ?
Imaginons que le tabac soit purement et simplement interdit. Plus de rentrée d'argent pour l'État (18 milliards d'euros en 2020); les buralistes n'auraient de vente que la presse... Les consultations de médecins généralistes et de pneumologues divisées par quatre ... Les analyses de laboratoires, réduits d'autant. La fermeture des lits dans les hôpitaux en raison de la réduction évidente des services de pneumologie, donc la suppression de postes de soignants ...
Les décès liés au tabac représentent tout de même 13 % ; sois 75 000 morts annuels. Vous imaginez un peu le manque à gagner des pompes funèbres ?
Et que penser, si d'ici 20 ans tout le monde se mettait à bien manger et à bien bouger ? La disparition complète des obèses ! Fini les conséquences de l'obésité sur la santé. Moins de diététiciennes et de nutritionnistes ; moins de cardiologues, de dentistes ; et de pharmacies ... et de tant d'autres ! Les hospitalisations divisées par cinq ; la fermeture pure et simple, de certains hôpitaux et de cliniques privées.
Les gens en bonne santé ne sont absolument pas nécessaires ni utiles à l'économie d'un pays. Alors sérieusement arrêtons de faire croire à la population que l'État fait tout pour que nous soyons en bonne santé !
Un jour, un banquier à dit à un économiste :