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Les BlaBlas de Dame Papote
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27 juin 2022

L'IVG aux États Unis

blabla international

Les États-Unis ....

La France a toujours eu des regards envieux sur les États-Unis. Qu'on copie dès qu'on le peut, et qui nous fait rêver, ouvertement, très souvent.  "Le rêve américain" ; "le tonton d'Amérique" ; des expressions souvent employées, significatives par excellence !

Les États-Unis, que nous regardons à la loupe ; d'une tout autre façon que nous regardons les autres pays. Que nous envions et détestons à la fois !

Pour ceux qui s'en souviennent, en 1992, avant que nous ne votions pour le Traité de Maastricht, qui allait nous mener à l'Union européenne ; le comparatif à une union de différents pays d'Europe, était fait avec les États-Unis, qui, plusieurs siècles avant nous, et à grands coups de guerres, et de rachat de colonies ; avait vu l'union se faire en 1776. L'Amérique, devenait les États-Unis d'Amérique !

Aujourd'hui, nous sommes en phase de la détester ! Tout le monde en France crie au scandale, sur le fait que la cour suprême américaine a révoqué le droit à l'avortement ; accordé depuis 1973. (1975 en France) .

Il y a quelques mois, un reportage avait été diffusé chez nous (ARTE). Nous y voyions les militants anti IVG, se rassembler devant les plannings familiaux ou les hôpitaux qui pratiquent l'acte chirurgical (Tous les hôpitaux ne le font pas.) ; et lapider verbalement, les femmes susceptibles de venir pour un IVG.

Au sein de ces groupes, qu'on nous décrit tout le temps comme "conservateurs", il y a certes, ceux qui sont fondamentalement contre l'IVG ; mais aussi, celles et ceux qui n'acceptent simplement pas les délais accordés. Ce qu'on nous cache absolument, ici, en France !

Avant 1973, chaque État avait compétence pour autoriser ou interdire les avortements, et choisir le délai accordé. L'État de New York est le premier, en 1970, à accorder le droit à l'avortement ; c'est-à-dire que les femmes ne seront plus poursuivies pénalement, si elles décident d'avoir recours à une IVG. D'autres États se contentent, sans en donner un accord légal, de fermer les yeux sur cette pratique. Et d'autres, le refusent catégoriquement. 1973, est la date mémorable, où le droit à l'IVG est accordé sur l'ensemble du territoire américain !

Alors que le délai maximum pour une IVG chirurgical, en France, est de 14 semaines de grossesse ; soit 4 mois ; aux États-Unis, il est de 24 semaines, (soit 6 mois de grossesse) pouvant aller jusqu'à 28 semaines (7 mois) et autorisé jusqu'à 36 semaines pour les cas extrèmes (viol, incestes) 

IVG

 

Depuis 1973, il y a une ferveur à ces revendications, qui nous sont toujours présentées comme démesurées ; pour la simple et bonne raison, que volontairement ou non, on ne nous présente ça, que d'une seule façon : que les militants sont anti IVG, et rien d'autre. Seulement, depuis cette date, beaucoup des militants anti IVG, veulent seulement revenir sur ce délai de 24 semaines, jugé trop avancé dans la vie du fœtus, qu'ils assimilent à un assassinat in utéro. 

Depuis 2018, plusieurs États sont déjà revenus sur le délai légal accordé. L'Etat du Mississippi interdit les avortements après quinze semaines de grossesse. Cette loi n'est pas la plus restrictive. Ainsi, au Texas, une loi interdisant l'avortement au delà de six semaines. Le 29 avril dernier, un délai similaire de six semaines a été choisi pour encadrer l'avortement dans l'Etat voisin de l'Oklahoma. 

La tribune. fr (25 Juin 2022) nous apporte une précision importante : "La Cour, où les conservateurs siègent en force, a voté par cinq voix contre quatre pour l'annulation de l'arrêt Roe ; et parallèlement validé par six voix contre trois, une loi républicaine du Mississippi interdisant l'avortement après quinze semaines de grossesse. Le président de la Cour, John Roberts, a fait savoir dans une opinion séparée qu'il s'était contenté de voter en faveur de la loi du Mississippi, contestant que la Cour se prononce sur le fait de savoir si l'avortement était ou non un droit fédéral.

Ce qu'on oublie aussi de préciser ; c'est que même si la cour suprême a ramené les États-Unis, 49 ans en arrière ; un changement de taille se fait pourtant.  Les femmes des États, qui n'accorderont pas le droit à pratiquer des IVG, pourront aller se faire avorter dans un  État qui l'autorise, sans qu'aucun recours pénal ne soit fait à leur encontre.

Avant de voir et surtout de juger, l'IVG aux États-Unis, comme toujours, il serait bon de regarder l'Europe, non ? Au sein même de l'U.E, tous les pays ne sont pas égaux en droit et en délais, sur cette question. 

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Commentaires
M
Tout en étant contre l'IVG? je suis pour le droit des femmes à décider d'elles-mêmes et je ne sais pas ce que je ferais si mon futur bébé devait être handicapé à vie.<br /> <br /> Par contre en cas de viol ou d'inceste, la victime qui doit porter plainte immédiatement, n'a pas besoin d'un si grand délais pour avorter.<br /> <br /> Et les hommes responsables, on en parle? Ce sont pourtant eux qui font ces lois?
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P
Les tortionnaires à l’âme tranquille <br /> <br /> <br /> <br /> Il existe des médecins qui, au nom de leurs croyances, alors qu’ils ont détecté sur un fœtus de graves anomalies, n’informent les futurs parents que de manière énigmatique. Ainsi , leur conception de « la vie est sacrée » sera par ignorance respectée par des gens qui ne partagent pas leurs conceptions… A moins qu'ils ne cherchent que des cobayes pour expériences?<br /> <br /> <br /> <br /> Grâce à eux, des bébés qui n’ont statistiquement aucune chance de vivre plus que quelques semaines, vont souffrir et subir des soins pénibles à ,chaque instant de leur infime existence… oh ! bien sûr ! ils gardent l’esprit tranquille : ce n’est pas de la torture active, ils laissent à Dieu ou à la nature le soin de faire souffrir ! <br /> <br /> <br /> <br /> Un peu de courage de leur part consisterait à avertir les parents préalablement à tout acte qu’ils considèrent que toute vie étant sacrée, ils se garderont de prévenir d’une anomalie fut-elle fatale. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Bien entendu, je parle ici des cas ne laissant aucune chance de survie, et je respecte la décision des familles qui ont été dument informées. <br /> <br /> A sept mois, je présume, que ce sont des "monstres" dont on abrégeait la souffrance... J'espère!
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