Disparition inquiétante des mots

Comme chaque année, Robert et Larousse, y vont de supprimer des mots de leurs éditions. Pour qui, pour quoi ? Sous prétexte qu'ils ne sont plus usités (la belle affaire !!) Et d'en rajouter de nouveaux, plus dans l'air du temps.

Ces deux supports de notre belle langue française, font donc leur propre choix de suppression. Et nous informent donc, en début d'année civile ; de la disparition (que je qualifie d'inquiétante !) de certains mots. Certes, beaucoup ne signifient plus rien à personne ; et les seules fois où nous les trouvons, sont dans de très vielles œuvres littéraires.

Mais lorsque des mots que j'utilise encore (en pensant que je ne suis pas la seule) , disparaissent, purement et simplement ; je vis cela comme une décision incompréhensible.

Ont disparut, cette année 2023 :

Aliéniste (Nm. Mot qui désignait les médecins qui étudiaient les maladies mentales)

Babillement (Nm. s'utilise pour les petits sons des bébés, qui babillent)

Baliverner (V. Ne dire que des balivernes)

Chipotier/tière (N. qui désigne une personne qui chipote continuellement sur tout.

Chômable. ( Adj. se dit des jours fériés.)

Larmoyeur / euse (N pour quelqu'un qui larmoie tout le temps)

Neutralisant (Nm qui est propre à neutraliser).

Quoi de plus surprenant, lorsque l'on voit certains mots qui ont disparu, et pourtant sont toujours prononcés, ou alors ressortent, quelques années plus tard.

Pignouf, qui désignait, ce qu'aujourd'hui, nous appelons "cassos" ; Pute, qui n'est que la réduction de Puterelle ; Thune, qui était l'argent que les mendiants recherchaient en aumône.

La langue française, est aussi une question de mode et d'utilisation des mots ; mais pourquoi les supprimer ? Entre 1936 et aujourd'hui, ce ne sont pas moins de 10 000 mots qui ont tout simplement disparus de notre patrimoine linguistique !