Femme au foyer

Deux options s'offrent pour une femme. Être "active", avec un travail rémunéré ; ou rester au foyer. 

Pendant des siècles, la question ne se posait pas ; puisque les femmes étaient formatées d'abord, à faire et élever les enfants, donc, à rester au foyer, avec pour tâche : l'éducation des enfants, et la tenue de la maisonnée. L'homme avait pour devoir de subvenir, tant bien que mal, à nourrir son petit monde. 

Puis, de plus en plus de femmes ont souhaiter sortir de cette simple tâche ménagère et éducative, tout en améliorant le bien-être financier ; par le biais du travail. 

Depuis longtemps, maintenant, la question ne se pose même plus, puisque pour les petites filles, tout comme les petits garçons, la question de "tu veux faire quoi lorsque tu seras grand(e)", prime avant toute chose. Tant et si bien que "femme au foyer", qui pourtant était un statut reconnu socialement ; est devenu "sans profession", sur tout les imprimés administratifs.

"Sans profession", étant au fil du temps, représentatif de "ne fout rien" ! Stigmatisant ceux qui n'ont pas de travail ; et encore plus celles qui décident de consacrer leur temps à élever leurs enfants, puisqu'elles sont casées dans ce statut si méprisant ! 

Femme au foyer, à purement et simplement disparu de la condition de la femme !

Même si les hommes se sont de plus en plus mis, aussi, à assumer des actions telles, la vaisselle, le ménage, la lessive et le repassage ; et que l'éducation des enfants est partagée, par la participation commune aux devoirs et aux activités sportives de leurs enfants ; aujourd'hui, la "femme au foyer" semble en voie de disparition, puisque 67.6% des femmes en âge de travailler, en France, sont en activité professionnelle. (chiffre Bureau international du travail 2020) et que les 32.4 % restantes sont donc "sans profession".

Alors que depuis des années, bon nombre d'associations demandent une reconnaissance financière pour ces femmes qui restent à la maison, pour s'occuper de leurs enfants ; il paraît difficile aujourd'hui,  d'accorder quelques droits que ce soit, à une position sociale qui n'existe définitivement plus ! 

Cependant, comme  toute personne sans travail, est en droit de toucher soit le chômage, soit le RSA, pour une longue période d'inactivité professionnelle. Ces femmes au foyer, sans reconnaissance sociale, peuvent avoir la triste consolation, de cette compensation financière. 

Et voici que les "femmes au foyer", celles qui décident de se consacrer uniquement à la vie de famille ; ne se distinguent même plus des autres. Elles sont tout simplement happées, dans un système social qui a définitivement stigmatisé un choix de vie ; pour lequel il n'est plus donné aucune importance, ni reconnaissance. 

D'autant plus, que l'ensemble des Français, vient continuellement pester sur "ces fainéants qui vivent des aides sociales" (RSA et allocations diverses) ! Mettant dans la case "profiteurs du système", des femmes qui ont pourtant fait un choix personnel.

Voici donc, ce que doivent subir, celles qui en 2023, font le choix de consacrer leur vie à leur famille : vivre dans l'humiliation populaire et sociale la plus complète !