Et pendant ce temps ...

Après un barouf d'honneur dans les médias, à propos du projet de loi sur la sécurité globale ; il faut aller lire loin, très loin même pour encore voir que certains pourtant, continuent à manifester afin que celle-ci ne passe pas en douce de tous.

C'est d'ailleurs, tout doucement, et l'air de rien, que le gouvernement vient de modifier le fichage des personnes. 

Enfin, l’article R.236-13 du même Code de la sécurité intérieure, qui permettait jusqu’à présent de collecter des données sur les « activités politiques, philosophiques, religieuses ou syndicales » est reformulé. Il porte désormais sur les « opinions politiques, des convictions philosophiques, religieuses ou une appartenance syndicale.

Si au premier abord, on pourrait penser que la sécurité nationale est ainsi renforcée, il est bon de savoir aussi, que ce fichier de plus en plus précis, ne sera pas réservé aux enquêtes de police ou de gendarmerie ; il sera aussi  ouvert aux enquêtes administratives. 

Parmi les multiples nouveautés, les services pourront recueillir des informations sur l’opinion des personnes surveillées, leurs pseudos Twitter, et autres réseaux sociaux ; des données de santé, le tout pour des finalités élargies qui dépassent la sécurité publique. Si pour l'heure, l'ouverture et la constitution même des renseignements des fichiers en question, restent à la seule considération de la sécurité de l'État, il est important de penser plus loin.

Si notre État devient un jour un État totalitaire sous la gouvernance d'un dictateur ; ces fichiers pourront alors servir à bien plus de choses qu'à la sécurité de l'État ! 

Ce cadre très vaste peut être d’autant plus dangereux que l’appréciation restera dans les mains de l’exécutif !