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22 janvier 2021

Les aventures extraordinaires de Léon Désir (1)

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1968

 

Quelques mois avant les grèves de Mai ; la petite entreprise familiale où travaille Paul Désir, est frappée d'un cruel fait divers : le patron et sa maîtresse, sont retrouvés assassinés au sein même des locaux de la petite usine de fabrication, de moules industriels. Sans enfant, ni repreneur, l'entreprise ferme donc ses portes, et Paul Désir se retrouve au chômage. 

La crise couve déjà, et la perspective de retrouver un emploi est bien fragile. Le biais des connaissances, fonctionne encore ; et par un heureux hasard, Paul entend parler qu'un gardien est recherché pour les nouveaux immeubles qui se sont montés à Asnières. Il décide donc de postuler, aidé par l'appui d'un copain qui connaît bien la secrétaire de l'office des logements ; et obtient le poste tant convoité. 

La famille Désir, profite de cette occasion pour un changement de vie radical ; quittant Montdidier, dans la Somme, Paul, Michèle et Agnès, leur fille aînée, partent pour la région parisienne. En Septembre 1968, tous les trois s'installent dans le logement réservé au gardien de la résidence "Les Lilas", Rue Henri Pointcarré.

Tous les trois ? Pas pour longtemps, car Michèle est déjà bien arrondie, par des petits pieds qui poussent depuis plusieurs mois.

En Novembre, Léon pointe enfin son  nez. Mais la formule habituellement employée "la mère et l'enfant se portent bien", n'a pas vraiment sa place ici. Après des heures horribles de souffrances et de supplices pour la maman ; le petit être qui finit, tant bien que mal par sortir, ne crie pas. 

La sage-femme et le médecin arrivent à dégager le cordon ombilical qui lui serre le cou, faisant un garrot qui l'a littéralement étranglé. Avec les mouvements sûrs et précis lors de telles circonstances, ils arrivent à redonner vie à ce petit bonhomme, baptisé, Léon.

Après cette naissance particulière, le pédiatre consulté, dira aux parents, qu'il se pourrait que quelques séquelles, dues au manque d'oxygénation du cerveau, puissent se faire ressentir. 

Si, avec le temps,  son développement intellectuel, ne souffrira pas vraiment de quelconque séquelles, il n'en sera pas de même de sa sensibilité affective et sociale. Il faudra attendre plus de quarante ans, pour mettre un jour,  un nom sur la différence de Léon : Le syndrome d'Asperger

Alors que pour l'heure, ses parents voient là, un véritable miracle de la vie ; la naissance du petit Léon, restera à jamais selon lui ; une erreur.

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