Le sens des priorités

Tout est cher ! Tout a augmenté ! Pour 50 €, tu n'as plus rien ! Le pouvoir d'achat a nettement diminué. À chacun de modifier les achats dont il est question. Certes, cela demande des sacrifices, et il est fort de constater que les générations des trentenaires, n'a absolument pas ça en tête.

Se contenter de pleurer et de le dire à répétition, n'y changera rien. Peut importe les raisons qui mènent à ce changement ; qu'importe qui en est responsable. Celui qui organise son budget, c'est toi ! Celui qui doit nourrir sa famille c'est toit ! Et personne d'autre ! C'est la seul chose qui importe dans cette situation. 
Il faut donc d'adapter ; avoir le sens des priorités.

Ce qui me surprend, c'est de constater cette impossibilité évidente à le faire., pour beaucoup de monde 

Il y a pourtant des tonnes d'astuces pour maintenir un prix de dépenses correct, sur son budget.

Le prix des légumes a augmenté ; mais les légumes surgelés sont jusqu'à trois fois moins chers. Les conserves de plats complets, reviennent moins cher que de faire le plat soi-même. Avoir recours à un cuiseur, consomme bien moins d'électricité ou de gaz ; que la cuisson traditionnelle. Réaliser ses menus à la semaine évite les dépenses inutiles. Éliminer les superflus permet de réaliser pas mal d'économie. Boire l'eau du robinet, revenir aux sirops de fruits plutôt qu'aux bouteilles de jus tout prêt.

Et revenir à la base, de toute la misère, de toutes les époques : réinstaurer le repas frugal du soir : le potage-fromage-laitage, lorsque le repas du midi est conséquent. Les sacro-saintes Pommes de terre en robe des champs ...

Le fait d'avoir connu la misère financière, lorsque j'étais petite ; et les décisions que ma mère était obligée de prendre, sur du long terme, pour que nous puissions en sortir, m'a permis d'acquérir ce sens des valeurs.

Ma mère n'a rien inventé. Elle nous disait qu'elle n'avait pas d'argent pour telle ou telle chose que nous voulions ; et nous avions compris qu'il ne servait à rien de demander ; parce qu'elle nous avait responsabilisé, alors que nous avions 6 et 10 ans !

Nous mangions à la cantine le midi ; elle nous disait "surtout vous mangez bien et vous mangez tout !".  Ce que nous faisions, car le repas du soir était la valeur sûre ; celle du "potage-fromage-laitage". Le petit-déjeuner comme le goûter était fait de tartines de pain et de chocolat. Pas un seul gâteau, pas de céréales ... Pas de bonbons, qui, non seulement étaient superflus, mais nous auraient aussi occasionné une visite chez le dentiste, impossible à réaliser financièrement.

Tout ça, je ne l'ai pas vécu comme un sacrifice ; tout simplemen, parce qu'un enfant s'habitue au mode de vie donné par ses parents.

Sacrifier des choses ; c'est faire des choix ; des choix qui souvent font mal au cœur. Mais ce sont ces choix qui permettront de se maintenir à flot ou de se sortir d'un problème financier.

Voilà aussi pourquoi, dans cette période de crise financière, pour beaucoup, tout va encore plus mal. Passer plus de temps à se plaindre qu'à trouver des solutions selon sa propre condition, n'apportera pas vraiment grand-chose. 

Et il est peut-être temps aussi de revoir ses priorités et d'apprendre à ses enfants certaines valeurs. En commençant par être des parents qui savent en avoir. 

Comments

[Policand Gérard]

Bien vu!