TDV : Ari Boulogne

Voici là, une histoire, que personnellement, je trouve terrible. Terrible de douleurs pour un enfant, qui sera mort sans jamais savoir. Ou plutôt si ; en sachant, mais sans pouvoir prouver quoi que ce soit.

Je trouve l'histoire d'Ari Boulogne, absolument tragique. La quête éternelle d'un parent, est quelque chose de tragique. Si depuis 1998, la cour suprême reconnaît à toute personne le droit de connaître ses origines ; la loi quant à elle, tarde pourtant à faire de ce droit, une réalité simple à exécuter. Ainsi, des enfants restent sans véritable recours afin de faire valoir leur filiation.

Bêtement, chacun se dit qu'il y a des moyens. Puisqu'on affirme que le fait d'apporter les preuves d'une relation par voie d'un notaire, peut suffire ; on nous dit aussi qu'il y a les tests génétiques ; seulement, il faut l'accord de la personne concernée.

Si certains pères, la font, "grands seigneurs", en venant tout de suite assumer une reconnaissance, comme ce fut le cas de François Mitterrand, qui a reconnu Mazarine, même si celle-ci vivait plus ou moins cachée de la presse ; Savatore Adamo, qui parlait depuis longtemps de ses trois enfants, alors que sa file est née d'une relation extra-conjugale. Ou encore David Douillet, qui, lorsqu'il apprend l'existence de son fils, le reconnaît immédiatement. Ou encore le Prince Albert de Monaco, qui reconnaît ses deux enfants illégitimes ; Jazmin Grace et Alexandre.

Plusieurs grosses affaires, en France, montrent bien tout le désarroi des enfants concernés, laissé pour compte par des pères méprisants.

Celle d'Aurore Dossard, qui, après des années de suppositions sur l'éventuelle paternité d'Yves Montand ; a pris fin avec un test génétique, qui a résolu le problème puisque les résultats ont été sans appel : aucune concordance entre l'acteur, et sa fille supposée.

Celle de Julie Boquet, la fille cachée de Claude François ; dont un test ADN sera réalisé sur un mégot fumé par Claude François Junior ; et confirmera bien la filiation.

Et celle qui aujourd'hui, montre toute la tragédie de ces quêtes désespérées ; celle d'Ari Boulogne. Qui depuis les années 1970, sait qu'il est le fils d'Alain Delon ; lorsqu'Edith Boulogne ; la mère d'Alain Delon, vient le chercher aux États-Unis, et le ramène en France afin de l'élever. Comme son fils refusera de le reconnaître, elle et son mari l'adopteront en 1977.

Pendant des années, il va côtoyer épisodiquement l'acteur qui refuse d'être son père, alors que la ressemblance est frappante. 

Ari est mort en 2023, à l'âge de 60 ans, rongés par le désespoir de ces années d'attente. Et d'un mépris évident de la part de son père. 

Ce qui est terrible dans tout ça, c'est que chaque fois, on met en avant une course effrénée des enfants, dont le seul but serait une question d'argent. Mettant complètement le côté, la souffrance psychologique, conséquente à cette situation, terrible à vivre.

On en oublie que pour le cas de Julie Boquet, et Ari Boulogne, puisqu'ils ont été adoptés, ils ne peuvent prétendre à aucun héritage ...