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Les BlaBlas de Dame Papote
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12 juillet 2023

Le business de la mort

histoire

Mettre les morts en terre, date de plusieurs siècles. Les plus anciennes sépultures, découvertes, sont tout de même de l'homme de Néandertal, et estimées à 80 000 d'années. Si les précurseurs en matière d'art funéraire, restent incontestablement, les Égyptiens ; d'autres civilisations mettent en place, au fil des siècles, des rites mortuaires plein de panache.

Mais revenons, chez nous ! 

Comment peut-on, aujourd'hui, en être rendu, à de telles dépenses, obligatoires,  pour nos morts ?

cimetiere

Lorsque Clovis se fait baptiser, en 498, la religion chrétienne entre en politique. Avant cette date, les Gaulois étaient polythéistes, et croyaient en plusieurs dieux. Et les druides étaient seuls, détenteur du pouvoir religieux.

Clovis devient donc, le "fils aîné" de l'église chrétienne ; la France, devient par conséquent, "fille aînée" de l'église et ses successeurs gardent la religion catholique ; qui devient la religion première du pays. (NB : si tous les catholiques sont chrétiens, l'inverse n'est pas exact. Les chrétiens sont divisés en trois grandes confessions : le catholicisme, l'orthodoxie et le protestantisme ; ce qui vaudra à notre pays, beaucoup de guerre de religions)

Pendant longtemps, les morts étaient simplement mis en terre dans un lieu réservé à cet effet, en dehors du village. L'église, prend de plus en plus de place en politique, avec les différents rois de France ; et devient seule, l'organisatrice des obsèques, dès lors que chacun se doit d'avoir la religion catholique.

Alors que la crémation, jusque-là, était admise, elle fait partie de choses interdites par l'église. Seule la mise en terre est autorisée. Avec, cependant, un accès réduit aux cimetières officiels, pour les non-catholiques, les suicidés, les homosexuels, et les femmes divorcées, qui sont d'ailleurs mises en terre que de nuit, à la sauvette. D'abord situés au nord de la ville ou du village ; les cimetières deviennent adjacents, à l'édifice religieux, à partir du VIIIe siècle, et restent gérés par les paroisses.

La révolution française de 1789 va entraîner des changements sur la séparation de l'église et de l'État. Mais il faudra attendre 1905 pour que la création de pompes funèbres, deviennent un service public, sous la tutelle de la commune,. C’est une grande évolution qui permettait à chacun, quel que soit son statut ou sa religion d’avoir une cérémonie lors de ses obsèques. Et stipule que le passage à l'église n'est plus une obligation.

Mais c'est dès lors, aussi, que les emplacement dans le cimetières deviennent payants

C'est en 1820 que Henri de Borniol a l'idée de créer la première entreprise de transport de défunts. Il développera l'entreprise, avec l'organisation des cérémonies de A à Z. Henri de Borniol contribuera à fixer le canon esthétique des obsèques traditionnelles françaises pour cent cinquante ans.

Peu de temps après, en 1828, Joseph Langlé créé que le premier magasin de pompes funèbres, sous le nom de "compagnie générale de sépulture". En 1919, l'entreprise entreprend d'avoir sa propre société de menuiserie, spécialisée dans la fabrication des cercueils qui sont de plus en plus chers, parce qu'ils sont de plus en plus beaux.

La société des "Pompes funèbres générales" voit le jour, dans les années 1920-1930 ; et rachète les entreprises Langlé et De Borniol. Devenant ainsi détenteur de tout ce qui touche au funéraire.

Si les pierres tombales, étaient souvent en pierre taillée ; le granit et le marbre apparaissent peu à peu dans les cimetières, pour les personnes les plus aisées. En 1939, le groupe PFG, développe ; la "marbrerie générale" ; qui sera seule, dorénavant, à fournir les stèles qui ornent les tombes. En 1966, les PFG crééent le premier funérarium à Villeneuve-Saint-Georges. Et en 1976, créera AUXIA ; une compagnie d'assurance spécialisée dans les assurances-vie et les contrats obsèques.

En 1979, la Lyonnaise des eaux, est le principal actionaire du groupe PFG, qui règne seul sur le monde funéraire.

Mais en 1995, le groupe français, est racheté  par le gros groupe américain OGF (Omnium de Gestion et de Financement).

C'en est fini ! Le monopole de la mort en France, n'est même plus français ! S'il y a fort à penser que cette triste certitude, froisse beaucoup de politiques ; toujours est-il qu'en 1993, la loi Sueur, rend la concurrence possible pour les pompes funèbres. Les PFG n'ont plus le monopole dans ce domaine.

Aussi, même si la loi française, impose d'avoir recours à une entreprise de pompes funèbres ; il faut  faire marcher la concurrence, lors du décès ; comme on le fait pour n'importe quelle autre prestation. Sans oublier que même pour ça, des sites internet existent, au moindre prix ; et réalise votre devis 24/24. 

 

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