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Les BlaBlas de Dame Papote
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24 octobre 2023

TDV : Tantale 1/2

Tranche de vie

Avec ma sœur, mon ainée de 4 ans ; nous avons grandi dans un milieu modeste. Ni faible intellectuellement, ni poussé dans les études. Mais nous avons eu la chance de naître dans une famille où apprendre était important, et parfaire ses connaissances avait une réelle dimension. Ajouter à cela, une grand-mère paternelle, "demi-mondaine" ; qui m'emmenait à plein de trucs du genre : expo, vernissages, musées, sorties culturelles ; pour mon plus grand plaisir.

Ma sœur et moi, avons affirmé, toutes les deux, un potentiel intellectuel, différent, en raison de caractères contraires. Elle, particulièrement studieuse et appliquée en tout. Faisant d'elle, la petite fille parfaite qui ne fait jamais de vague, et ne déçoit pas non plus. Et moi, celle qui, au contraire ; n'entre pas dans le moule et a toujours une idée ou un projet en tête (toujours jugé farfelu, par les autres).  Avec, surtout, une mémoire phénoménale ! C'était comme ça !

L'une comme l'autre, avons développé, très jeunes, des prédispositions (et non pas des facilités) ; à absorber, retenir, et savoir utiliser ce que nous apprenions. Elle, bien plus que moi, d'ailleurs ! Ma sœur a fait une scolarité sans vague. Alors que pour moi, c'était, chaque année, houleux autant que laborieux.

Non pas que je m'ennuyais ; mais le programme scolaire n'allait pas assez loin pour moi. Uniquement dans les matières qui me passionnaient. L'histoire, et la géopolitique principalement. 

Je ne sais toujours pas expliquer pourquoi, mais les cours de géographie et d'histoire, n'étaient jamais complets à mon goût. Aussi, chez nous, je tannais mes parents pour aller chercher plus loin, ce que l'école ne m'apportait pas. Je suis devenue un véritable rat de bibliothèque ! 

rat de bibliothèque

 

Et certainement, la seule petite fille, en 1968, à être devant ma télé, en noir et blanc, à suivre, avec mes parents, toutes les émissions d'informations, qui passaient. Avec, malgré tout, bien évidemment,  l'influence des idées politiques de mon père ! Dont De Gaule, était le Dieu vivant ! 

Dès le CP ; à chaque rentrée scolaire, lorsque nous avions nos manuels de cours, je lisais ceux d'histoire et de géographie, comme on lit un roman. Je lisais aussi ceux de ma sœur ! Et sur chaque chapitre, j'allais chercher des compléments d'informations. 

Développer mes connaissances personnelles était ce qui était le plus important pour moi. C'était même, vital ! Je voulais savoir ! Je dois admettre que ça a valu à maman, bien des convocations à l'école. Parce que, comme je n'étais qu'une enfant, je ne maîtrisais absolument pas, ce que je devais faire, avec ce que je savais.

J'ai le souvenir d'avoir été accusée de tricheries, plusieurs fois, en primaire ; parce que mes devoirs dépassaient ce que nous avions appris en classe. Et que pour écrire certains détails ; j'avais forcément triché ! Dans les années 70 ; "l'enfant est une personne" était encore inconnu ! Je n'étais donc rien ! 

Lorsque j'étais en 5ème ; en 1975/1976 ; j'ai complètement raté mon année scolaire ! Une vie familiale compliquée ; avec une rébellion de ma part sur celle-ci, et sur les protagonistes qui, pour moi, étaient responsables de mon mal-être. Bref : je faisais véritablement "chier" tout le monde. Mon monde, ayant pour seul nom : maman.  ! Dont le reste de ma famille étant très solidaire !  J'avais tout de même, comme bouée de sauvetage, ma sœur, qui temporisait les choses, le mieux qu'elle le pouvait ; et l'amour inconditionnel de ma cousine ! 

Mais, alors que j'ai bousillé ma scolarité ; un événement s'est produit ; qui aura des répercussions sur le reste de ma vie.

J'étais dans un "collège expérimental intégré" (classé Rep+, par la suite) depuis sa création  en 1974 ! Où on donnait une importance capitale aux élèves. Un des rares établissements disposant d'une psychologue et d'une assistante sociale, avec des professeurs, pleinement investis envers leurs élèves. Si aujourd'hui, c'est sans doute une qualité incontournable des professeurs actuels, il faut bien savoir qu'à mon époque, c'était quelque chose qui ne coulait pas de source.
Sur mon année de 5ème, plus que chaotiques, mes résultats intriguaient tout de même le staff enseignant. Le français, l'histoire et la géographie ; matières dans lesquelles j'étais première de la classe ; détonnaient avec tout le reste où j'étais dernière ! Ma moyenne en maths ne dépassant pas 5 !

Alors qu'en Mai, le conseil de classe pensait m'orienter vers un CPPN (à l'époque, la voie de garage des nuls !) maman, a mis de côté, ses difficultés à gérer ses propres problèmes ; pour, tout de même, défendre les miens ; grâce à ma sœur, qui l'a persuadé que je ne devais surtout pas aller en CPPN !

Et mes trois profs, (FrançaisHist/Géo et dessin) ont proposé un bilan psychologique. Qui consistait à des entretiens avec la psychologue, et des tests intellectuels. Et ça a duré sur pas mal de RDV.
Ma mère a alors été convoquée, avec moi ; pour apprendre que mon QI était à 132 (Quelques années plus tard, ma sœur le fera, pour entrer dans une école ; et aura aussi plus de 130) ; et que, par conséquent, je n'avais aucune difficulté à pouvoir réussir ma scolarité ; bien au contraire.

Mes connaissances dépassaient, celles des enfants mon âge. Ce que ma mère savait déjà ; mais pour lesquelles j'entendais, tout de même souvent ; ma famille, qui, pour me boucher le bec, me disait que j'étais "madame-je-sais-tout", lorsque je parlais de quelque chose qu'ils ignoraient. Ce qui avait le don d'agacer, principalement ma grand-mère maternelle. 

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