Le syndrome de glissement

Aujourd'hui, les jeunes retraités, savent que l'ennemi numéro un pour "bien vivre sa retraite" s'appelle : sédentarité ! Les établissements spécialisés, pour personnes âgées, ont bien compris ça, et proposent des activités physiques adaptées.

Il existe pourtant une pathologie, encore peu reconnue : le syndrome de glissement. Qui touche les personnes âgées. Un changement de comportement important, qui fait suite à un événement. Pas facile à gérer, lorsque c'est un proche ; et d'autant plus difficile, lorsque les enfants, eux-mêmes, ne voient rien.

Quand une personne, à la vie, "classique" ; se met à se désintéresser de tout, et se met à glisser vers une sorte de léthargie, sans plus aucune activité, ni motivation pour rien.

Ni sortir, ni même bouger, autrement qu'avec le strict minimum. La toilette devient superflue, l'alimentation dérisoire ; et les activités physiques inexistantes.

Lorsqu'on n'est pas confronté à ce genre de situation ; ça paraît impensable ; surréaliste, même. Et pourtant ; c'est un fait plus fréquent qu'on ne le pense. Car 4 % des personnes âgées, se retrouvent dans cette situation ; sans que la famille n'y voie quoi que ce soit.

Il est terrible de faire comprendre à l'entourage, que ces symptômes sont graves et doivent être pris en considération comme n'importe quelle autre pathologie. Lorsque quelqu'un se désintéresse de tout, passe son temps, assise ou même couchée ; et ne veut plus rien faire, pas même se laver. Se repliant sur elle-même ; et développe des troubles cognitifs importants ; au point de ne plus réussir à faire quoi que ce soit sans que ça demande des efforts surhumains.

Difficile de faire admettre que nous sommes là dans une véritable pathologie ! Car pour beaucoup, la personne se laisse aller, tout simplement ! Et même les organismes qui viennent pour une évaluation des besoins des personnes, ne l'admettent pas non plus.

C'est particulièrement difficile à vivre pour l'entourage, qui se trouve véritablement démuni face à ça. Des familles qui se retrouvent à devoir prendre en charge ; pour la toilette, pour les repas, pour le ménage ; parce que leur parent est dans un syndrome de glissement ; et que la prise en charge d'aides extérieures leur est refusée. Alors qu'on dit privilégier le maintien à domicile ; il reste encore des lacunes sur la question.

Pour faire comprendre qu'une personne de 80 ans ; sans aucune pathologie purement médicale ; ne se lave plus, ne se fait plus à manger ; et ne sort absolument plus de chez elle ; et a besoin d'interventions de professionnels pour la vie quotidienne ; c'est un véritable parcours de combattant ; pour des gens, qui souvent, sont eux-mêmes ignorants de la situation.