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Les BlaBlas de Dame Papote
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9 juin 2011

Depression professionnelle

La semaine dernière, j’étais en en réunion, où il a été question des dépressions liées au travail, des maladies Psycho-sociales ;  qui entrainent des dépressions graves. Et à la reconnaissance de l'importance de prendre en considération les faits qui y sont liés.

Comme à chaque fois, à la fin des réunions, nous en arrivons à débattre sur la question, sans rien forcement à en tirer ; mais simplement parce que nous sommes tous d’un tempérament à continuer la conversation en aparté de notre réunion.

 

Et donc, un monsieur (que j’apprécie tout particulièrement) nous disait qu’il avait vu récemment une émission sur la dépression, et qu’il était reconnu qu’un même gène, était présent chez tous les gens dépressifs. Qu’on voyait justement des familles de dépressifs, des suicides liés à des dépressions chez plusieurs membres d’une même famille. Et qu’il y aurait un gène héréditaire L’analyse aurait permis de déterminer un ARN plus important dans un chromosome, chez les dépressifs.

 

Lorsque l’on voit des gens faire de dépressions graves pour de petites choses qui arrivent dans leur vie, et des personnes qui vivent un véritable enfer, réussir à s’en sortir ; cette théorie chromosomique semble bien se confirmer.

Nous connaissons tous autour de nous un ou plusieurs dépressifs. Et souvent, nous connaissons la raison du déclenchement à leur état dépressif.

Nous connaissons aussi tous, une personne ayant subit un évènement grave qui nous aurait semblé insurmontable, et pourtant,  voir cette personne réussir à continuer à vivre sans dépression apparente.  On aurait tout à fait compris que cette personne fasse une dépression, et pourtant elle n’en a pas faite.

 

depression

 

Et que dire des dépressifs chroniques, qui n’ont aucune raison concrète et qui pourtant vont si mal !  Qui vivront un évènement particulier comme quelque chose d'insurmontable qui va empoisonner toute leur vie.

 

 

Il y a quelques années, nous avons eu un directeur, à l’EHPAD où je suis employée, qui a mené plusieurs personnes à des dépressions graves. Imaginons que je sois une de ces personnes, et que à cette époque, j’ai fini par faire une dépression importante. On aurait diagnostiqué les raisons de ma dépression, comme étant directement liée à mon travail ; ou plutôt à mes conditions de travail. On aurait pu reconnaitre là une maladie professionnelle, sans cause directe de l’employeur.

Maintenant, si je me retrouvais, au jour d’aujourd’hui avec ce même directeur, qui me pousserait tellement à bout, que j’en ferais une dépression. Et bien, compte-tenu de la disparition de ma fille, même si cette dépression ne serait en rien liée à cet évènement ; mon directeur aurait une argumentation en béton afin que ma dépression ne passe en rien comme cause directe de mon travail ; ou du moins de mes conditions de travail. Et je me retrouverais sans reconnaissance aucune de sa responsabilité de ma dépression.

C’est ce que j’ai essayé de faire comprendre lors de cette réunion. Les causes des dépressions liées au milieu professionnel ne sont pas à prendre à la légère ; et un jugement hâtif est ce qu’il y a de plus facile. 

Trop facile d'argumenter qu'un employé qui se retrouve avec une dépression liée à son travail, est en fait en dépression pour des raisons personnelles.  

 La dépression reste un grand mystère de l’être humain et quelle qu’en soit la cause, ne doit jamais être minimisée sous prétexte qu’on ne peut la comprendre. Même sans comprendre une dépression, il est important de savoir la respecter.

 

Il est très important qu'elles soient aussi comprises dans le milieu professionnel.

 

 

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Commentaires
F
Je me dis que ce qui existe en Belgique pour servir de base d'inspiration pour créer qqch chez vous. A toi de voir, c'est toi qui connais la situation.<br /> Bon courage !
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M
Merci Fabienne<br /> Nous sommes dans la CE, mais les textes qui s'appliquent pour un pays n'ont absolument pas cour chez nous. Nous nous sommes trouvés confronté à ça lors de la mise en place des 32h pour le personnel de nuit. Même d'une fonction à l'autre, ça ne suit pas !!!
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F
Sandrine,<br /> <br /> Depuis quelques années, la Belgique à une législation en matière de protection du travail contre le harcèlement moral sur son lieu de travail. Elle permet, entre autres, de détecter les comportements des collègues ou supérieurs qui peuvent amener à une dépression. Elle peut ainsi être différenciée d'une dépression pour raisons personnelles. Je ne suis pas spécialiste du sujet mais j'imagine que du coup, on peut reconnaître la dépression pour cause professionnelles tout en reconaissant également que les raisons d'ordre privé n'ont pas contribuer à aider la personne à résister, que du contraire.<br /> A mes yeux, cela devrait permettre une double reconnaissance.<br /> Je peux te chercher de la documentation si cela peut t'être utile.<br /> Bisous.
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