Lorsque l'humiliation mène au suicide

2 avril 2013

Le suicide de Thierry Costa le médecin urgentiste de l'émission Koh Lanta, dévoile au grand jour les méfaits du harcellement, de l'acharnement.

Reconnu par tous comme quelqu'un de sérieux, dévoué et consciencieux, des journalistes à l'affut de «sensationnel » se sont vite emparés d'un tragique fait divers pour l'assaisonner à la sauce qu'ils voulaient bien y mettre, sans aucun soucis de la réalité. Ni des conséquences de leurs allégations.

Chacun y est allé d'informations « exclusives », plus calomnieuses que véridiques. L'engouement de plusieurs journalistes, pour leur « savoir » et surtout leur « vérité » alors même que la vérité n'était absolument pas prise en considération, car moins « vendeuse ». La responsabilité évidente de la chaine, elle-même qui a fuit la réalité, et n'a pas apporté son soutien au médecin, préférant se taire sur les propos mensongers.

Un homme qui n'a pas supporté que son intégrité et son professionnalisme puissent être mis en cause, et à préféré mettre fin à ses jours plutôt que de devoir lutter seul pour que la vérité soit reconnue.

Voilà où ça mène de telles situations !

Voilà où mène de se retrouver au centre d'une injustice que certains provoquent, et que d'autres entretiennent.

Voilà ce que ça donne que de porter crédit à des mensonges, à des situations exagérées afin de les dramatiser publiquement auprès d'oreilles très attentives au sensationnel.

Le suicide de ce médecin est absolument tragique. Médiatisé, puisque l'émission elle-même l'est. Mais si Thierry Costa n'avait pas été le médecin de Kol Lanta, s'il avait été un simple soignant ?

Qu'en est-il d'une même situation, chez un simple employé ?

Qu'en est-il de ceux qui prendraient une situation simple, largement amplifiée, afin d'en faire la tragédie qui entraînera l'employé à devoir se démêler seul d'accusations sordides et fausses, que les accusateurs ne pourront jamais prouver puisque inexistantes, mais dont l'accusé devra se défendre malgré tout ?

Qu'en est-il lorsque un chef particulièrement mal intentionné, pour de sombres raisons, met des années à rallier à ses mauvaises intentions, d'autres personnes qui pourtant devraient avoir une certaine valeur de jugement, voir une valeur certaine, et met ainsi en place toute une machination dans le seul but de pouvoir se débarrasser de celui qui gène, tout en évoquant « une décision d'équipe » afin d'en amoindrir sa propre responsabilité dans une machination, dont en fait il est directement l'instigateur, et qui, si quelqu'un voulait bien y regarder avec attention, apparaîtrait comme évidente ?

Qu'en est-il de l'employé qui, comme Thierry Costa, retrouverait mis en cause son professionnalisme et son sérieux, dans un travail qu'il aime plus que tout ?

Des mois, voir des années de dépression suivraient l'humiliation. Parce qu'une accusation quelconque qui met en cause la profession, surtout lorsqu'elle touche au médical, alors qu'on fait de sa principal préoccupation, la vie et le bien-être des autres, est ce qui atteint le plus une personne. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il n'est pas innocent de venir frapper sur ce point.

En tant que médecin, Thierry Costa savait forcement cela. En tant qu'être humain, ça l'a immédiatement plongé dans une dépression rapide et extrême, au point d'y mettre fin immédiatement.

Beaucoup d'employés comprendront de quoi je parle, car cette pratique a tellement cour dans le milieu médical, qu'il est ahurissant que certains dirigeants s'y laissent encore prendre.

Une méthode vieille comme le monde, cause de bien des suicides …. la preuve !