Les souhaits de Bérénice
Il y a quelques années, nous nous rendions aux obsèques de la maman de Patrick. Et pendant le trajet, Patrick, Bérénice, Aliénor et moi, n'avons parlé que de nos propres morts. De nos propres obsèques.. Il faut savoir que dans notre famille, parler de la mort, est un sujet comme un autre ; comme de parler de ses projets de vacances … Si bien que nous savons tous ce que les autres souhaitent, dans les moindres détails. Même si avec Patrick, nous pensions bien ne jamais à devoir nous occuper des obsèques d'un de nos enfants. Et que ce soient eux qui aient à s'occuper des nôtres.
Beaucoup nous demandent ce que nous allons faire maintenant.
Ce jour là, donc, Bérénice a exprimé ce qu'elle désirait. Aussi, nous allons respecter ses souhaits.
Elle aurait aimé des obsèques comme en Louisiane … (Elle déplorait qu'en France, dans les églises, tout soit toujours triste, même les jours de messe).
Et je vais reprendre ses phrases de ce jour là :
« Je ne veux pas d'obsèques tristes à mourir !!! Je voudrai plein de couleurs … plein d'entrain dans les chants …
Je ne veux pas non plus qu'on dépense plein d'argent dans des fleurs ou des conneries comme ça … je préfèrai que l'agent serve à Kogala (le petit village au Sri Lanka où Bé et Damien étaient allés pour aider l'association à le reconstruire après le Tsunami) et à AIDES … »
Tous ceux qui ont connu Bérénice ne seront pas étonnés …. ceux qui ne la connaissaient pas, comprendront à quel point c'est « elle », dans toute sa splendeur. Aussi, nous respecterons tout ce qu'elle souhaitait.