L'immunité

Alors que le détournement de fonds publics est tout de même bien plus grave qu'un braquage de banque, et que c'est tout de même une atteinte de biens communs, ils sont où tous ces pourris qui s'en prennent sans sourciller à l'argent du peuple ? Parce que, à part quelques petits passages express par la case prison, histoire de montrer à la population volée, qu'ils sont bien poursuivis, ils en ressortent rapidement, et ne craignent plus rien. Parce que, ensuite, nous n'en entendons même plus parler. Ils sont devenus quoi les Fillon, Cahuzac, Balkany, Andrieux, Delevoye, Le Roux, Le Gendre .... Et tant d'autres voleurs de même acabit ? 

"Dans-l'temps" ... (en remontant très loin, certes) ; tous les biens étaient confisqués aux puissants qui volaient l'état. Ils se retrouvaient avec strictement plus rien ! Nous en sommes loin, très loin même. Si certains noms de personnes politiques nous rappellent avoir traîné sur des affaires financières pas très claires, beaucoup continuent à poursuivre des activités, sans le moindre souci. D'autres ont préféré se faire oublier, mais quoi qu'il en soit, le montant de leur larçin dépassait largement ce qu'ils ont eu à subir ensuite. Et quid de rembourser à l'état, ce qu'ils ont détourné ? 

Quant aux "grands" ; ceux qui siègent au plus haut ; il ne peut strictement rien leur arriver. Tout juste quelques gouttelettes d'éclaboussure lorsque leur nom est prononcé sur une affaire qui se met à défrayer la chronique ; et puis ... plus rien. 

Merci Mr Dumas !!! Qui, en 1995, (sous François Mittérrand) a fait voter au Conseil constitutionnel dont il est à la tête, l'immunité judiciaire du Président de la République Française. 

Quoi de mieux que de décider quelque chose qui lui sera bien utile, puisqu'il trempe est lui-même dans un vaste scandale politico-financier depuis 1994, qui sera rendu public quelques années plus tard : l'affaire ELF, avec un détournement de fonds totalisant 504 millions de Dollars. Dans lequel F. Mittérrand et C. Pasqua seront cités. 

Il sera aussi condamné pour complicité d'abus de confiance pour la succession du sculpteur Alberton Giacometti. 

Alors, qu'est-ce qui peut bien faire craindre quoi que ce soit à nos politiques-voleurs ? Sur toutes les sommes détournées, bien planquées, même s'ils ne finissent pas se faire prendre, le risque en vaut la chandelle, sur les conséquences minimes qui en découleront. 

Depuis des décennies, aucun élu ne craint les vigueurs de la loi. Les meilleurs avocats multiplieront les procédures. Et quelques jours de prison "aménagés" ne sont pas si cher payé, au final. 

Il serait temps de rendre possible de longues années de prison, la corruption avérée d'un élu. Quel qu'il soit ! 

Plus jamais, aucun politique ne proposera un changement et aucun  président, ne fera marche arrière. Pensez donc !!! Ils sont trop nombreux, à avoir beaucoup d'intérêts à ce que ça reste ainsi.