Maltraitance en EHPAD
Ma première pensée a été "tient ... Il y avait longtemps" ! Régulièrement, la maltraitance en EHPAD revient sur le tapis. Cette fois, il s'agit du groupe ORPEA qui se retrouve dans la ligne de mire. Parce qu'un livre vient de sortir, mettant directement en cause un groupe coté en bourse ; et que suite à ça, la traînée de poudre prend feu, avec des familles qui viennent se plaindre.
Nous voici donc repartis pour plusieurs semaines avec la maltraitance en institution, des personnes âgées. Comme je le disais plus haut ; sujet récurrent qui revient régulièrement. Comme si, entre temps, lorsque ce n'est pas à la une des journaux, les problèmes sont clos, voire inexistants.
Ce qu'on oublie souvent de dire, c'est que ce genre d'info met souvent le personnel à mal. Un personnel largement motivé, professionnel ; pour qui une personne âgée à s'occuper n'est absolument pas une rentrée d'argent, et rien de plus !
Sauf exception, (très très rare) ; le personnel des EHPAD est un personnel, motivé, dévoué, empathique et attentionné. Seulement, malgré toute leur bonne volonté, il doit répondre, non seulement, aux exigences de l'institution, mais aussi, au manque de personnel. Et surtout, tenir compte d'un quota soignant/résidants, qui correspond à des normes, et non à des besoins réels.
On met volontiers sur le dos de ces soignants, ou des directeurs et directrices, des restrictions dont ils ne sont absolument pas responsables. Si les douches ne sont données qu'une fois par semaine, s'il n'y a personne pour faire marcher les résidents dans les couloirs, les jours d'hiver, ou dehors les jours d'été ; si les toilettes ne doivent pas dépasser 10 mn par personne ; le personnel et la direction n'y sont strictement pour rien.
La maltraitance institutionnelle existe bien, et ce n'est pas nouveau. Mais il faut cesser de faire un amalgame sur tout.
Comparer les EHPAD privés, qui pourtant, devraient, elles, pouvoir répondre aux besoins en personnel, compte-tenu du coût mensuel exorbitant ; et les EHPAD publics, au coût plus modéré, mais important tout de même ; qui sont véritablement en manque continuel de personnel, pour une population ayant de plus en plus de besoins.
Arrêtons de ressortir la maltraitance, en la mettant à toutes les sauces, sans différenciation, et sans voir la réalité du problème.