TDV : La consternation 2/2

Jeudi matin, Michèle me dit que nous devrions commencer à trier les affaires... Je suis surprise qu'elle veuille faire ça maintenant. En général, c'est quelque chose que chacun retarde autant qu'il le peut. Mais elle aussi, a sans doute besoin d'occuper son temps ...

Nous nous lançons donc dans le tri des médicaments ... Puis glissons doucement vers le rassemblement sur le canapé de la chambre d'ami, des vêtements ... C'est suite à ça, que Michèle décide d'un changement de place, pour quelques petits meubles ... 

Le jeudi soir, les vieux comprimés sont rendus à la pharmacie ; les vêtements sont tous triés et mis en cartons ; et nous avons carrément déménagé toute la chambre ! 

Jean-François et sa femme, viennent passer du temps avec nous.

Vendredi matin, alors qu'on nous dit continuellement de tout faire par Internet ; cette fois ; partout où j'appelle, parce que sur les sites, je n'arrive pas à faire les déclarations de décès de Jean-Claude ; voici qu'ils me répondent qu'il faut se déplacer ! Avec Michèle, nous organisons un planning de déplacements, afin d'optimiser notre temps et notre essence. 

À 10h30, je dis à Michèle que nous allons aller,  aux organismes et administrations en questions.  Nous nous préparons à partir, lorsque Jean-François m'appelle.

Il faut que Fabrice vienne le retrouver immédiatement chez sa sœur. 

Nous pensons alors, que Florence a  une réaction d'effondrement, suite au décès de son papa adoré.

Ils reviennent à 11h45 ; avec, l'un comme l'autre, le visage décomposé.

Florence a voulu réveiller son mari, et l'a trouvé décédé à 10h !  

La consternation est générale !

Il prennait 62 ans à la fin du mois et venait de toucher sa première pension de retraite en Juillet ... 

Le médecin conclu à une crise cardiaque pendant son sommeil. 

Le vendredi après-midi a été absolument terrible pour tous. Parce qu'un décès subit à domicile, entraîne une procédure. Et celle-ci a pris la journée !

Après l'intervention des pompiers ; la gendarmerie est venue ; ainsi que l'adjoint au maire. Pose de scellés jusqu'à ce que le médecin soit passé. Et celui-ci n'est venu qu'à 18h30 ! Après quoi, seulement ; les pompes funèbres ont pu emporter le corps.

Chaque famille a ses coutumes. Si chez moi, nous veillons nos morts toute la journée, et certaines fois, même, la nuit ; ici, comme je l'ai déjà dit ; il n'y a rien.

Une fois la personne partie, elle n'est revue que pour la mise en bière, quelques minutes avant que le cercueil ne soit définitivement refermé.

Chose, surprenante ; Gil est décédé, quatre jours après son beau-père ; et ses obsèques sont aussi fixées, quatre jours après celles de Jean-Claude.

Quelles circonstances ahurissantes ! Quelle tragédie familiale !!!