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24 septembre 2015

Terre d'accueil

La polémique du moment.

Doit-on accueillir ou non les migrants ?

association

Et de nouveau la France en pleine division. (En même temps, il y a toujours un sujet qui pousse l'autre …)

Les « pro » accueil, argumentent … Les « anti » accueil, tout autant.

Mais au final, qui a tord et qui a raison ?

De mon tempérament à faire « action sociale » en permanence, je dirais « bienvenue !!! ». Mais je comprends aussi les craintes qui animent bien des personnes.

Au risque de passer pour des racistes, certains qui n'en sont pourtant pas, ont des craintes. Sont-elles pour autant justifiées ?

Il est important de pouvoir comprendre les deux positions.

Cette impression de faire entrer le loup dans la Bergerie.

Après la culpabilité du rejet des Juifs, durant la dernière guerre mondiale, la France expie depuis, ce pêché, en se faisant terre d'accueil. Bien après guerre, voici que la France, par la force des choses aussi, a bien été dans l'obligation de récupérer du monde « d'ailleurs ». Mais ce n'était pas désintéressé pour autant. Alors que l'industrie française était encore localisée et florissante, arrivait donc aussi, une main-d'œuvre à moindre coût, avec l'arrivé arrivés « des autres » …

Ceux « pas-de-chez nous ».

Mais à cette époque ; ils arrivaient en « pauvres migrants ». Humbles et désespérés. Et d'ailleurs, ils ont été traités comme tel par ces Français « de souche » au comportement tellement supérieur !

Ils ont « ramé » les « pieds-noirs » … et encore … ils étaient avec des origines Françaises ! Mais « les arabes » (on ne disait pas encore les musulmans, parce que ce n'était pas encore une religion qui dérangeait) ont eu la vie dur ! Ceux qui voulaient s'intégrer avaient tellement de difficultés ….

Qui s'en souvient encore ?

A cette époque, j'étais petite fille, et nous vivions sur Paris avec mes parents ...

Mais nous ne sommes plus aujourd'hui dans cette vision de l'immigration.

Parce que la France a été suffisamment terre d'accueil ; et que maintenant que le boulot est de plus en plus difficile, que la société s'est enlisée dans une hausse du chômage, au fil des années ; dans une crise difficile pour tous.

Et surtout, pour beaucoup, « on ne semble plus être chez nous ». Les attentats, les évènements récents, ont mené la France à faire que les craintes se transforemnt en racisme envers tout et tout le monde. Et que l'asile politique soit accordé aux personnes mêmes qui viennent de ce que l'on craint, est absolument impensable pour beaucoup. A tel point qu'ils ne voient plus les causes de cette immigration, mais n'ont que des craintes face à celle-ci. 

Il en ressort un stop énorme de la part des Français. Ce qui peut se comprendre.

Alors que beaucoup sont bien installés dans leur petite vie d'ouvriers embourgeoisés, qu'ils ne veulent surtout pas changer, si on y regarde bien, c'est plutôt la crainte de la perte de leurs avantages qui leur fait peur. Et si eux, finissaient par devoir tout quitter à force d'avoir trop accueillit ? Alors, en refusant cet accueil, ils se protègent tout simplement. 

Alors que chaque Français clame haut et fort qu'on pourrait bien diminuer (par exemple) les très gros revenus abusifs des sénateurs-ministres-députés, pour donner aux plus démunis, ces mêmes Français, ne sont pas prêt à faire un geste envers un étranger.

En plus, bien avant les problèmes d'immigration, lorsqu'on voit que l'état demande en permanence aux Français d'avoir moins et de payer toujours plus ;  que les aides diminuent pour les plus démunis, mais qu'à côté de ça, l'état est prêt à donner à de nouveaux arrivants ; comment voulez-vous que ces Français là comprennent ?

Mais puisque nous tentons de  comprendre, un temps soit peu les motivations des « anti », comprenons aussi celles des « pro».

Depuis quand donner du pain, fait en avoir moins pour soi ? Pourquoi l'idée du partage , est forcément liée à une idée de restriction ? Alors que chacun dépense plus qu'il ne lui faut, et souvent à outrance. 

Pensez-vous vraiment que l'argent qui va être débloqué pour aider les réfugiés politiques, aurait été utilisé pour venir en aide aux personnes en France depuis longtemps ?

Il y a un dysfonctionnement énorme au sein du fonctionnement de la France, mais devons-nous pour autant nous formater en des êtres sans plus de compassion pour les moins bien lotis que nous ? 

Ces personnes fuient un pays et affrontent souvent des horreurs. Elles voient ailleurs des terres où une vie "normale" existe encore, alors qu'il n'en vivent plus depuis longtemps. Ils laissent tout,  pour trouver quelque chose de « potable » ailleurs. Qui sommes nous pour leur refuser cet espoir ? 

Et qu'en serait-il si c'était nous ?

Il y a cette notion de social que certains défendent à juste titre ; parce que notre vie ici, en France a quelque chose de privilégié. Et qu'au lieu garder ses privilèges, comme Picsou le fait de son argent,  de façon égoïste, il existe  encore une notion de partage et d'humanité chez bien des Français ! 

Il est important d'arrêter de stigmatiser « l'étranger » ! Pour lui redonner une allure humaine et avoir envers lui, une allure toute aussi humaine !

Il y a des personnes dont il ne faisait pas bon être le voisin dans les années 40 …. en 2015 … c'est toujours le cas !

Nous avons bêtement cru que certaines choses n'arriveraient plus .. que l'expérience passée servirait d'exemple … il est pitoyable de constater que nous en sommes bien loin.

Personnelement, j'ai des craintes face à cela. Qu'au final, nous soyons envahis dans tous les sens du terme et que nous finissions par devoir fuir nous aussi. Mais ce ne sont pas mes craintes qui me feront renoncer à accueillir des personnes en difficultés. J'espère juste que le jour où nous serons en difficultés, nous trouverons aussi une terre d 'accueil.

 

 

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