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Les BlaBlas de Dame Papote
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18 juin 2009

Le doute

Avec les enfants, nous nous appelons souvent. Nos textos sont fréquents..

Depuis la disparition de Bé, nous nous appelons très souvent et nos textos sont journaliers.

En plus, avec internet, c’est génial, nous sommes toujours en lien. Seul Raphaël n’a pas internet.

L’absence de Bé se fait ressentir à tous les niveaux, et souvent je pense à Damien qui doit la ressentir encore plus fort que nous tous car ils vivaient ensemble dans le camion.

Ne plus avoir Bé au téléphone, ne plus la voir, est un manque énorme.

J’appelle son portable au cas où …. Mais forcement ce n’est que le répondeur.

Nous sommes sept ! Sept personnes unies. Il en manque un et les autres vivent cela comme un déchirement. On nous a simplement arraché quelque chose, une partie de nous sept.

Jamais on ne se prépare à cela dans la vie.

Je connais autour de moi, plusieurs personnes qui ont perdues un enfant. La douleur est éternelle, le manque énorme. Le processus de deuil s’enclenche alors, de façon différente chez chacun, mais il s’enclenche tout de même.

Là, nous avons toujours espoir que Bé nous revienne. Qu’elle ait fait une mauvaise rencontre, et qu’elle puisse nous revenir, même après ces six semaines.

L’angoisse est énorme, la douleur constante. Du fait de ce manque que nous avons, et aussi de cette incertitude continuelle.

Savoir ! Tout en craignant de savoir le pire alors qu’on espère le meilleur.

Et le doute qui s’installe dans mon esprit. Aurait-elle pu mettre fin à ses jours ?

Nous sommes tous persuadés que non, mais ….

Ce doute s’est mis dans ma tête, parce que, à force de naviguer sur des sites, de lire des témoignages de personnes qui expliquent leur geste, ou justement qui ne l’expliquent pas, je me demande si notre Bé n’aurait pas eu un moment de déroute, une pulsion suicidaire !

Bien des personnes se suicident par désespoir, mais il y a aussi des personnes qui, ivres de bonheur, décident de « partir » afin que ce bonheur ne s’arrête jamais.

Je n’imagine pas Bé faire cela ; personne ne l’imagine, mais sait-on vraiment ce que les gens sont capables de faire réellement.

Ce doute trotte dans ma tête, me perturbe, me ronge…

Ne pas savoir, c’est laisser la place au doute, et ce doute me ronge l’esprit, telle la gangrène.

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