Cantat : l'album musical

3 octobre 2013

On ne parle que de ça ! (Pas vraiment que de ça, mais toujours est-il que nous en entendons beaucoup parler !) LE retour de Bertrand Cantat.

Des années après l'homicide qu'il a commis … il revient en premier plan, non pas dans les faits divers, mais pour la sortie de son album.

10 ans après les coups infligés à sa compagne Marie Trintignant, qui lui ont coûté la vie.

Après avoir effectué sa peine d'emprisonnement ; Bertrand Cantat de nouveau en scène musicale. Date prévue initialement de la sortie de l'album : le 25 Novembre.

Bravo Universal ! Jolie décision ! Le 25 Novembre : Journée nationale de lutte contre la violence faite aux femmes ! Claps, Claps, Claps .. nous applaudissons bien fort pour cette belle idée !

Face à cette bourde, Universal a tout de même révisé sa copie, et avancé la sortie de l'album au 18 Novembre. « en toute discrétion » nous disait-on aux infos. Nous réchapperons donc aux tambours et trompettes, qui entourent en général les sorties d'album. Mais c'est sans compter sur les médias qui, bien entendu, se régaleront d'un manque évident de considération pour la famille de Marie Trintignant. Et à grand renfort d'articles, pallieront à l'absence de publicité. Tout compte fait, Universal à bien compris le truc ; inutile de dépenser des sommes folles en pub, la presse va s'en charger elle-même !

Alors, il y a les « pour » ; il y a les « contre » la sortie de cet album.

Mais si nous allons dans la logique des choses ; chaque personne ayant commis une erreur, doit-elle la payer toute sa vie ? Les condamnations sont là, justement afin de faire payer leur dette à ces personnes qui dans un moment de leur existence, ont commis l'irréparable. Il auront cela sur leur propre conscience, et devront vivre avec.

Certains le vivent assez bien, et récidivent. Mais d'autres, porteront une croix tout le reste de leur vie. Une croix qui pèsera lourd sur leur âme et sur leur conscience.

Devrions-nous, nous, pauvres quidams à la conscience plus ou moins tranquille nous aussi sur très certainement d'autres faits, être juges de la réintégration d'une personne ? Avons-nous la position nécessaire afin d'avoir le jugement suprême ? Condamner de nouveau quelqu'un qui a payé sa dette à la société, en l'empêchant d'avance sur ce qu'il sait faire ?

Si Bertrand Cantat avait été plâtrier, et que Marie Trintignant avait été Joséphine Trucmuche ; serions-nous outrés que ce garçon reprenne une activité professionnelle ? Viendrions-nous crier à l'outrage que la société Machin lui propose du boulot ?

Alors, bien sûr, il aurait ramé le Cantat plâtrié avant de retrouver un job … mais à aucun moment tout cela aurait concerné le peuple que nous sommes. Mais, là, comme il s'agit d'une célébrité ; le peuple gronde ; le peuple manifeste son désaccord, ou ses encouragements.

Moi, ce que je ne trouve pas normal, c'est la légèreté des peines qui sont effectuées par des assassins qui tuent leurs compagnes sous des coups. Mais lorsque le gars à purgé sa peine ; j'ai un esprit de mansuétude. Et tout l'avenir d'une personne ne doit pas dépendre d'erreur commise.

Et pour ce qui est du chanteur Bertrand Cantat ; j'espère seulement que sa croix pèse des tonnes sur son âme !