Le mur des lamentations
Certaines fois, le mur des lamentations a été déplacé de Jérusalem à la France !
Nous sommes dans une époque, et dans une génération ; où tout est sujet à se plaindre. Si c'est justifié pour certaines choses ; il faut bien reconnaître que pour d'autres, c'est assez disproportionné. Il faut se plaindre ! Un point c'est tout ! Tout doit avoir un côté anormal ! Chaque chose, chaque situation, doivent être remises en cause ! Rien de doit convenir ; et tout doit être discuté, critiqué ; certaines fois, avec une absence flagrante de crédibilité.
C'est le cas pour les retraites ; où les retraités touchant 1600 euros de retraite, viennent pleurer qu'on touche à "leur petite retraite" ... Quelle humiliation pour ceux qui n'ont même pas 900 euros par mois !
Aujourd'hui, les hôpitaux font l'objet d'un effet de mode identique. Il faut absolument pleurer quoi qu'il arrive. À partir du moment où les services sont pleins, il y a systématiquement une surcharge de travail qu'il faut dénoncer.
Aujourd'hui, il faut se plaindre ! De tout, et en permanence ; sans véritablement s'occuper de la réalité des choses.
Le problème, c'est qu'à force crier "au feu" continuellement, fait que lorsque l'incendie se déclare vraiment, personne n'y croit ! Nous en sommes là avec les lamentations liées au milieu professionnel. Si certaines sont réelles, d'autres, malheureusement ne le sont pas ; et estompent les vrais problèmes.
Des services hospitaliers pleins, ne sont pas forcément à saturation ! Mais ceci n'apparaît plus nul part.
Alors qu'il y a 30 ans, il n'était pas normal qu'un service ne soit pas plein (ce qui a créé les premières fermetures de certains services, comme les maternités d'hôpitaux de campagne) ; aujourd'hui, un service qui tourne à plein régime, est une véritable catastrophe ! J'ai travaillé en maternité, médecine, chirurgie, et en EHPAD ; et à aucun moment, avec mes collègues, nous n'aurions eu l'idée de nous plaindre d'un service plein. Non pas parce que nous n'avions pas la possibilité de le faire ; mais simplement parce que ça n'avait rien d'anormal.
Lamentons-nous sur de vrais problèmes qui sont réels, et non pas parce que c'est un comportement de cette époque !