Suicide assisté

Un fait divers s'est déroulé dans notre région. Un article qui aurait pourtant, méritait de passer aux infos nationales !

Lundi 2 Mai, un vétérinaire de 62 ans, a été relaxé pour avoir aidé son ami de 60 ans à se suicider.

En 2019, plusieurs fois, l'homme atteint de la maladie de Charcot (Maladie neurodégénérative, grave et extrêmement douloureuse), demande à son ami, vétérinaire, de l'aider à mourir. L'homme refuse d'abord. Par trois fois, le malade tente, malgré tout de se suicider.

Lorsque l'état de santé du malade se dégrade, le vétérinaire accepte de prescrire à son ami, des médicaments anesthésiants. Ce sont eux, qui ont entraîné la mort, de façon douce et digne.

En France, l'assistance au suicide n'est pas clairement interdite. En 2021, les députés ont examiné le dossier de "fin de vie libre et choisie" avec, pas moins de 3000 amendements ! Dossier qui, au final, ne concernait que les personnes "en fin de vie". La fin de vie, étant le stade allant de quelques jours à quelques semaines seulement, avant la mort.

Le dossier fatidique, ne concerne absolument pas, les personnes avant ce stade ! La différence entre l'euthanasie et les suicides assistés est grande. Dans le premier cas, une tiers personne intervient pour administrer le produit létal ; dans le second cas, c'est la personne elle-même, qui s'injecte ou avale le produit. Encore faut-il que quelqu'un fournisse le bon produit !

Pour cela, il faudrait que la médecine, déjà, soit un peu moins prétentieuse, à vouloir repousser encore et toujours plus, la mort ; et qu'elle fasse preuve d'un peu d'humilité et de respect envers les patients, en tenant compte de leurs limites et de leurs droits !

On a planté l'arbre qui cache la forêt, en 2005, avec "les soins palliatifs" ; qui ne sont là que pour faire croire que quelque chose est mis en place. Sans vraiment régler le véritable problème ; puisque les soins palliatifs ne sont mis en place ; là encore, que pour une personne "en fin de vie", alors que les souffrances physiques et surtout morales des personnes malades, sont antérieurs au stade de la "fin de vie".

Sous le terme "soins palliatif", se cache la réalité bien plus glauque encore ; puisqu'il s'agit d'une mise sous sédation, pour ensuite privé le malade, de soins médicaux, d'alimentation et d'hydratation" !

Toujours est-il, que le vétérinaire d'Angers, est venu en aide à son ami. Il lui a prescrit les médicaments nécessaires qui ont permis au malade de s'infliger à lui-même, une mort pleine de douceur et de dignité.

La famille même du malade, est intervenue pour soutenir le vétérinaire ; un homme qui sut convaincre tout le monde de sa douleur et de son ressenti, face à la détresse de son ami ; ainsi que de son propre vécu, douloureux, à venir en aide à son ami. 

Il serait temps que quelque chose change véritablement !

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[Policand Gérard]

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