Question de tradition
Tout se met en place en vue d'un Jean-Luc Mélenchon Premier ministre. C'est tout du moins ce que l'a France insoumise pense, et espère vivement.
Alors que l'UPES (Union Populaire Écologique et Sociale) vient de sortir de ses négociations, quelques accords politiques, plus ou moins acceptés par les Français ; l'union sacrée entre les Insoumis et le reste de la gauche, n'est, rappelons-le tout de même, qu'un accord moral entre les différents partis.
Officiellement, le choix du 1er ministre revient au Président de la république, et à lui seul. La tradition veut que le chef d'État, nomme le leader de la majorité, en cas cohabitation. Ce qui fut le cas en 1986 avec Jacques Chirac, puis en 1997, avec Lionel Jospin. Pourtant, en 1993, alors que Jacques Chirac est le leader de l'union entre le RPR et l'UDF, c'est pourtant Édouard Balladur, qui s'installe à Matignon. (décision prise par Jacques Chirac lui-même).
Concrètement, si la gauche gagne les élections législatives, strictement rien n'obligera E.Macron à choisir JL Mélenchon, pour être le premier ministre du gouvernement.
Et comme nous avons un président qui aime l'effet de suspens et de surprise, je ne serais pas étonnée, qu'il nous sorte un tout autre nom que celui espéré.
Je trouve même logique, alors qu'il a multiplié les annonces, disant vouloir prendre plus en compte sur ce second mandat, l'écologie ; il ne sorte de son "choipeau" un membre issu de l'union sacrée, au sein de EELV. Ça en boucherait un coin, d'une certaine façon, et ce ne serait même pas contestable ; en raison justement de la coalition nouvellement créées.
Car, sérieusement, dans ce jeu de cartes politique, qui pense qu'E. Macron va subir cette cohabitation, sans nous sortir un as de sa manche, afin de rompre avec les traditions de la cohabitation ?